Voici quelques grandes femmes du GSRD (Diversité de genre sexuel et romantique) qui ont eu un impact sur le Canada en l’honneur de la Journée internationale de la femme.
Cette fête honore et célèbre les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes et des filles. C’est aussi l’occasion de mieux faire connaître les efforts encore nécessaires pour parvenir à l’égalité des sexes ainsi que les progrès réalisés dans cette direction.
Carole Pope
Carole Pope s’est d’abord fait remarquer en tant que chanteuse principale du groupe de rock des années 80 Rough Trade, basé à Toronto. La chanson de 1980 du groupe « High School Confidential » faisait explicitement allusion aux désirs homosexuels et comprenait des paroles controversées comme « It makes me cream my jeans when she comes my way », mais les auditeurs canadiens ont embrassé Pope. Le prix de la chanteuse la plus prometteuse de l’année en 1981 et les junos de la meilleure chanteuse de 1983 et 1984 ont été décernés à la légende de la nouvelle vague. Repoussant sans aucun doute les limites, Pope a contribué à ouvrir des portes à la représentation homosexuelle dans l’industrie canadienne de la musique.
Michelle D. Douglas
En 1963, Michelle D. Douglas est née à Ottawa. Elle a poursuivi ses études à l’Université Carleton où elle a étudié les sciences politiques et le droit avant de s’enrôler dans l’armée en 1986 à l’âge de 23 ans. Ce fut le début d’une brève mais distinguée carrière militaire; deux ans plus tard, elle a été l’une des premières femmes officiers de l’Unité spéciale d’enquête. Mais en 1989, elle a perdu son emploi parce qu’elle était considérée comme homosexuelle par la police militaire. La carrière d’activiste de Douglas a été stimulée par cela. Elle a intenté une poursuite contre les Forces armées canadiennes, affirmant: « Ce n’est pas simplement pour moi. C’est pour les gens qui sont encore dans les Forces armées canadiennes et pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de porter cela devant les tribunaux. Elle a contesté avec succès la politique discriminatoire de l’armée et, depuis lors, elle a soutenu de nombreux groupes qui s’efforcent de veiller à ce que la population du GRSD soit traitée sur un pied d’égalité.
Jane Rule
Jane Rule a publié Desert of the Heart cinq ans avant que l’homosexualité ne soit techniquement dépénalisée au Canada, à une époque où les relations sexuelles entre personnes de même sexe étaient encore punies d’une longue peine d’emprisonnement. C’était un travail important de la littérature lesbienne qui a placé la barre haute pour la façon dont positivement et audacieusement il dépeint une romance lesbienne. « Je suis devenue, pour les médias, la seule lesbienne au Canada », a déclaré Rule, qui s’est tournée vers la nouvelle renommée pour promouvoir les droits de GSRD au Canada.
Mary-Woo Sims
Mary Woo Sims, qui est arrivée au Canada en tant qu’étudiante, est née à Hong Kong en 1970. Elle a décidé de devenir une militante pour les droits de l’homme. Elle a été coprésidente de la Campagne pour des familles égales pendant la bataille pour l’adoption du projet de loi 167, la loi ontarienne qui reconnaîtrait les couples de même sexe, et elle a joué un rôle important dans la lutte pour les droits des conjoints de même sexe.
Susan Ursel
Depuis son admission au barreau en 1986, Susan Ursel pratique le droit du travail et les droits de la personne. Elle a été l’une des fondatrices et directrices de la Fondation pour des familles égales, qui a présenté le projet de loi C-23, qui a pour but de Mettre fin à la discrimination contre les relations homosexuelles au niveau fédéral. Elle s’est battue pour l’adoption du projet de loi 167 en 1994, qui aurait reconnu les couples de même sexe. Elle demeure une militante des droits du GSRD et réside à Toronto avec sa partenaire Lucy McSweeney.
Chris Bearchell
Chris Bearchell a commencé une importante carrière dans les médias en 1975 en tant que seule contributrice lesbienne à Body Politic de Toronto, qui s’est déroulé de 1971 à 1987. Le magazine est devenu la voix du mouvement de libération gay au Canada en tant que l’un des premiers périodiques GSRD au pays. Elle s’est également impliquée dans de nombreux groupes et organisations importants à l’époque, y compris la Coalition pour les droits des homosexuels en Ontario, la Lesbian Organization of Toronto (LOOT) et la défense de John Damien, un steward de course qui a été licencié à tort en raison de son orientation sexuelle.
Shawna Dempsey & Lorri Millan
Shawna Dempsey et Lorri Millan, un duo de Winnipeg, ont attiré l’attention lorsqu’ils ont publié le vidéoclip éducatif « We’re Talking Vulva » sur les organes génitaux féminins. Les artistes de performance injectent des politiques queer et de genre dans des lieux populaires où ils ne sont généralement pas présents. Ils ont été la force motrice de l’initiative ”One Gay City” de 1997, qui présentait des publicités d’abri-bus se moquant du slogan précédent de la ville de Winnipeg, « One Great City ». L’agence en charge des refuges s’est opposée aux publicités, de sorte qu’elles n’ont jamais été mises en place. Cela a forcé les artistes à reproduire l’idée sous la forme d’une série de cartes postales (le différend a fait l’objet d’une contestation des droits de l’homme qui s’est terminée par un règlement). Vous connaissez peut-être aussi les artistes de Lesbian National Parks and Services, une pièce de performance continue dans laquelle les deux s’habillent en gardes forestiers pour parodier le stéréotype touristique canadien de la visite des parcs nationaux.




