Sensibilisation

Le 26 avril 2025, célébrez la Journée de la visibilité lesbienne! Cette journée s’inscrit dans une semaine complète consacrée à la célébration des lesbiennes à travers le monde : la Semaine de la visibilité lesbienne. La Journée et la Semaine de la visibilité lesbienne ont toutes deux vu le jour à West Hollywood en 1990 et ont été célébrées pendant une brève période de deux ans. À l’origine, la Semaine de la visibilité lesbienne était un événement d’une semaine parrainé par la Ville de West Hollywood, en Californie. L’événement comprenait une cérémonie de remise de prix, des ateliers et des activités culturelles. L’objectif était de créer une plateforme pour les identités lesbiennes et les enjeux touchant les lesbiennes, tout en célébrant la communauté lesbienne. Le but fondamental de la Journée et de la Semaine de la visibilité lesbienne était de sensibiliser le public et d’accroître la visibilité de la communauté lesbienne. 

Bien que l’événement ait été de courte durée et n’ait duré que deux ans, la Journée de la visibilité lesbienne a été relancée au Royaume-Uni par le magazine DIVA en 2008. À mesure que la popularité de cette journée grandissait, des célébrations, des programmations et des événements ont été mis en place officiellement à travers le monde. Alors que la Journée de la visibilité lesbienne gagnait en reconnaissance, il est devenu évident qu’une seule journée ne suffisait plus à célébrer les lesbiennes. C’est ainsi qu’en 2020, la Semaine de la visibilité lesbienne a été officiellement relancée par Linda Riley, éditrice du magazine DIVA. 

En rétablissant la Journée et la Semaine de la visibilité lesbienne, Linda Riley a affirmé vouloir faire reconnaître les réalisations d’un groupe de femmes marginalisées et célébrer les contributions significatives des femmes au sein de la communauté. Elle voulait également que cette journée soit une occasion pour les lesbiennes de célébrer leur identité et de démontrer leur solidarité avec les personnes queer et non binaires sapphiques ainsi qu’avec toutes les femmes. 

Alors, le 26 avril, participez à la Journée de la visibilité lesbienne en assistant à des événements virtuels organisés partout dans le monde ou en vous joignant à un événement local. Célébrez aussi la Semaine de la visibilité lesbienne et réfléchissez à des façons de vous engager et de soutenir la communauté lesbienne. 

Sources 

https://www.advocate.com/lesbian/lesbian-visibility-week-why 

https://www.thepinknews.com/2025/04/02/everything-you-need-to-know-about-lesbian-visibility-week-2025/ 

https://oac.cdlib.org/findaid/ark:/13030/c81v5fpp/ 

Sensibilisation

Le 6 avril est la Journée internationale de l’asexualité, un moment pour se rassembler afin de reconnaître la beauté et la richesse de la communauté asexuelle, mettre de l’avant les voix asexuelles, et sensibiliser aux nombreux défis auxquels les personnes asexuelles font face en vivant leur vérité. Les personnes asexuelles ont toujours été une facette indissociable de la communauté 2SLGBTQIA+, et nous devons profiter de cette journée pour réaffirmer cette réalité. 

La Journée internationale de l’asexualité est un événement relativement nouveau dans le calendrier 2SLGBTQIA+, la première ayant eu lieu en 2021. Elle a été conçue pour compléter d’autres événements consacrés aux personnes asexuelles, comme la Semaine de l’asexualité à la fin octobre. Contrairement à ces événements, la Journée internationale de l’asexualité met spécifiquement l’accent sur les expériences asexuelles en dehors du monde occidental et anglophone, où se concentre actuellement la majeure partie des discussions sur les enjeux asexuels. Fidèle à cette mission, la création de cette journée a été le fruit d’une collaboration entre des organisations du monde entier, ce qui en fait une célébration véritablement mondiale. Le 6 avril a été choisi car il ne chevauche aucune autre date importante à l’échelle internationale, bien qu’il coïncide parfois avec la Semaine de sensibilisation à l’autisme — ce qui pourrait être une heureuse coïncidence, considérant la présence d’une communauté vibrante de personnes autistes et asexuelles. Ce choix permet également d’ajouter une date axée sur l’asexualité dans la première moitié de l’année, une période jusque-là sans événement marquant en ce sens. 

Le terme « asexuel·le » peut se définir de manière générale comme une personne qui ressent peu ou pas d’attirance sexuelle. Il s’agit d’un spectre ou d’un terme parapluie qui englobe une vaste gamme d’expériences vécues. Bien que toutes les personnes asexuelles partagent ce fil conducteur, il existe une grande diversité dans la manière dont elles vivent l’attirance, quelle qu’en soit la nature. L’attirance sexuelle se définit simplement comme le désir ou l’élan d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un, mais l’intensité de cette attirance ne détermine pas nécessairement la participation à des activités sexuelles. Certaines personnes asexuelles sont « dégoûtées par le sexe » (sex-repulsed), c’est-à-dire qu’elles n’ont aucun intérêt pour les activités sexuelles, tandis que d’autres sont « sexuellement positives » (sex-positive) et peuvent y participer volontairement et même y trouver du plaisir. D’autres se situent quelque part entre ces deux extrêmes. Le fait qu’une personne asexuelle participe ou non à des activités sexuelles n’a aucune incidence sur son identité — les personnes asexuelles le sont peu importe leur comportement sexuel. 

Il est également important de souligner que l’asexualité et l’aromantisme ne sont pas nécessairement liés. Bien que les deux communautés partagent de nombreuses expériences et défis et soient souvent proches, elles demeurent distinctes. Il existe des personnes à la fois asexuelles et aromantiques (souvent appelées AroAce), qui sont une composante essentielle et précieuse de la communauté asexuelle, mais plusieurs personnes asexuelles ressentent bel et bien de l’attirance romantique et sont tout aussi importantes et valorisées. De plus, bon nombre d’AroAces considèrent leur asexualité comme distincte de leur aromantisme, alors que d’autres perçoivent les deux comme liés. Ces deux façons de vivre sont tout à fait valides et démontrent que le vécu de l’attirance romantique — ou son absence — n’a aucun impact sur la légitimité de l’identité asexuelle. 

Un élément fondamental de la Journée internationale de l’asexualité est de sensibiliser le public aux réalités et aux luttes que vivent les personnes asexuelles partout dans le monde. En plus de la discrimination institutionnalisée, comme les lois qui rendent un mariage invalide en l’absence de relations sexuelles, ou les pratiques de « thérapie corrective » imposées de force à des personnes asexuelles, il existe un déni — sinon un rejet pur et simple — de l’identité et des expériences asexuelles. L’asexualité a été qualifiée de maladie mentale, on a dit aux personnes asexuelles qu’elles étaient incapables de ressentir de l’amour, et certaines personnes prétendent que l’asexualité n’est pas une orientation sexuelle ou que les personnes asexuelles bénéficient de privilèges hétérosexuels et ne subissent aucune forme de discrimination. Ce genre de discours provient autant de la population générale que de la communauté 2SLGBTQIA+ élargie, et nous devons rester attentifs et le dénoncer systématiquement. Les personnes asexuelles font partie intégrante de la communauté 2SLGBTQIA+ et nous ne devons pas tolérer ce type de comportement au sein d’un espace qui se veut inclusif et sécuritaire. En lien avec le thème de la Journée internationale de l’asexualité, il existe un manque flagrant de ressources sur les expériences asexuelles en dehors de la sphère anglophone et du monde occidental. Il s’agit d’un enjeu à corriger, sans quoi l’activisme risque d’exclure celles et ceux qu’il est censé représenter. 

Une chose que nous pouvons faire pour appuyer la communauté asexuelle est de continuer à parler d’asexualité et à promouvoir une meilleure représentation des personnes asexuelles tout au long de l’année, ainsi que de dénoncer l’acephobie dès qu’elle se manifeste. En cette Journée internationale de l’asexualité, engageons-nous de nouveau à accomplir cette tâche et veillons à faire entendre les voix asexuelles, non seulement aujourd’hui, mais tous les jours. 

Sensibilisation

Chaque mois d’avril, le Mois national de la diversité nous invite à prendre un moment pour reconnaître les nombreuses communautés, cultures et identités qui façonnent le Canada. Pour la communauté 2SLGBTQIA+, c’est l’occasion d’aller au-delà des manchettes arc-en-ciel pour plonger dans nos racines : qui nous sommes, d’où nous venons et qui attend encore d’être vu·e. 

L’histoire queer du Canada n’a jamais été uniforme. Elle est constituée de personnes aux identités croisées — autochtones, noires, immigrantes, en situation de handicap, trans et plus encore — qui ont chacune apporté leurs récits et leurs luttes au combat plus large pour la reconnaissance et les droits. 

Par exemple, les personnes bispirituelles occupaient des rôles respectés dans plusieurs nations autochtones bien avant que la colonisation ne vienne bouleverser cet équilibre. Leur présence nous rappelle que la diversité des genres et des sexualités n’est pas nouvelle; ce qui est nouveau, c’est la manière dont cette diversité a été mal comprise, effacée ou enfermée dans des cadres coloniaux. 

Dans les centres urbains, les vagues d’immigration ont amené des personnes queers de partout dans le monde — certaines cherchant la sécurité, d’autres simplement un sentiment d’appartenance. Dans le quartier Church-Wellesley de Toronto ou sur la rue Davie à Vancouver, on retrouve des communautés façonnées non seulement par les défilés de la fierté, mais aussi par l’organisation communautaire, l’échange culturel et la résilience quotidienne — souvent dirigées par celles et ceux vivant en marge. 

Et pourtant, aujourd’hui encore, le récit dominant ne reflète pas toujours cette diversité. Certaines voix restent mises de côté, leurs histoires sous-représentées dans les archives, les médias et les discussions politiques. Lorsqu’on parle de progrès, il faut se demander : progrès pour qui? 

C’est pourquoi le Mois national de la diversité est important. Ce n’est pas une campagne marketing ni un simple mot-clic. C’est une occasion de ralentir et de se poser des questions : qui avons-nous oublié? Quelles histoires préservons-nous? Qui se sent en sécurité, et qui doit encore se battre pour être entendu·e? 

La réflexion n’a pas besoin d’être compliquée. Elle peut commencer par découvrir une figure méconnue de l’histoire 2SLGBTQIA+. Par appuyer un groupe local dirigé par des personnes queers racisées. Par remettre en question pourquoi certaines voix ont toujours la parole — et imaginer ce que ce serait de la partager. 

En ce Mois national de la diversité, faisons-en plus qu’un simple clin d’œil. Servons-nous-en comme d’un rappel : pour repenser les histoires auxquelles on donne de l’espace et pour nous réengager à bâtir un avenir qui inclut tout le monde. Parce que la diversité ne s’ajoute pas à la fin — elle se dévoile, se reconnaît et se célèbre activement. 

Sensibilisation

Alors que les manchettes du monde entier traitent de plus en plus des lois utilisées pour supprimer et faire reculer les droits des personnes trans, non binaires et queer, il est plus important que jamais que la communauté mondiale reconnaisse ces atrocités et s’informe sur les façons de s’allier avec les personnes trans, non binaires et queer, ainsi qu’avec leurs allié·e·s et défenseur·e·s, pour contrer ces attaques contre les droits civils et la dignité humaine fondamentale. Le 31 mars, célébrez la Journée internationale de la visibilité trans en vous informant sur les droits actuellement menacés et sur ce que vous pouvez faire pour sensibiliser votre entourage tout en célébrant ces communautés marginalisées et en défendant leurs droits. 

Au Canada, plusieurs politiques législatives ont été adoptées ou sont actuellement à l’étude par des gouvernements provinciaux dans le but de restreindre les droits des personnes trans. En Alberta, les projets de loi 26, 27 et 29 visent à restreindre les droits des personnes trans de plusieurs façons. Le projet de loi provincial 26, qui a reçu la sanction royale en Alberta mais n’a pas été proclamé en raison d’une injonction judiciaire, empêche les médecins de fournir des soins d’affirmation de genre aux jeunes de moins de 16 ans. Ce projet de loi vise à retirer des services essentiels aux jeunes trans, tels que les bloqueurs de puberté et l’hormonothérapie. 

Le projet de loi 27 de l’Alberta exige que les écoles obtiennent l’autorisation des parents ou des tuteurs légaux pour enseigner le programme d’éducation sexuelle, ce qui équivaut pratiquement à une interdiction de l’éducation sexuelle. Ce programme, auquel tou·te·s les élèves étaient normalement inscrit·e·s sans consentement parental, traite d’informations essentielles sur la santé, notamment le fonctionnement du corps humain, le consentement, la reproduction, la prévention des maladies, la sexualité humaine, l’identité de genre et l’orientation sexuelle. Le projet de loi exigerait également que les écoles informent les parents si un·e élève de moins de 18 ans utilise un prénom ou des pronoms différents, ce qui pourrait entraîner des conséquences graves, voire mortelles, pour les jeunes vivant dans des foyers transphobes ou homophobes. 

Le projet de loi 29 vise à interdire aux athlètes transgenres de participer à des compétitions sportives féminines. En Saskatchewan, une politique a été proposée pour interdire l’accès des jeunes trans aux vestiaires correspondant à leur identité de genre. De plus, certains politicien·ne·s conservateurs fédéraux discutent de la possibilité de restreindre les soins de santé pour les jeunes trans. 

Aux États-Unis, des centaines de projets de loi anti-trans sont présentement à l’étude dans presque tous les États, ce qui représente une attaque sans précédent contre la communauté trans. Ces lois visent des droits fondamentaux tels que la reconnaissance et la protection légales, l’accès aux soins de santé, à l’éducation, la liberté vestimentaire, les spectacles drag et théâtraux, la participation aux sports et même le droit d’exister en public. Un récent décret de l’administration Trump limite maintenant la reconnaissance fédérale à seulement deux genres, ce qui aura pour effet de rendre le genre inchangeable sur les documents officiels, en plus de nombreuses autres conséquences néfastes pour les personnes trans et non binaires. 

Plusieurs décrets de l’ancienne administration Biden, qui visaient à combattre la discrimination et le harcèlement à l’égard des personnes trans et queer, ont également été annulés. Les politiques transphobes et homophobes de l’administration Trump ont des effets dévastateurs sur la vie de nombreuses personnes trans et queer. Selon le Trevor Project, un organisme de prévention du suicide et d’intervention de crise pour les jeunes 2SLGBTQIA+, les lois anti-trans augmentent les tentatives de suicide chez les jeunes trans et non binaires jusqu’à 72 %, selon une étude évaluée par des pairs, la première du genre. 

Dans le monde, plusieurs pays criminalisent l’expression de genre et l’identité de genre des personnes trans et non binaires. Par exemple, les pays comme le Brunei, l’Indonésie, le Liban, la Malaisie, le Myanmar, Oman, l’Arabie saoudite, le Sri Lanka, les Émirats arabes unis, le Malawi, le Nigéria, le Soudan du Sud et la Gambie criminalisent l’expression de genre des personnes trans. 

Étant donné les violations des droits humains actuellement en cours à travers l’adoption et l’application de lois aussi draconiennes, et considérant également les tentatives de promulgation de lois discriminatoires et transphobes dans d’autres pays, il est plus que jamais nécessaire que les gens s’informent sur ce qui se passe non seulement dans leur propre pays, mais à l’échelle mondiale. Se renseigner sur la situation actuelle de la transphobie est une excellente première étape pour apprendre comment s’engager en tant qu’allié·e et défenseur·e des communautés trans, non binaires et queer. 

Prenez aussi le temps, le 31 mars, de célébrer la Journée de la visibilité trans en honorant les personnes trans, non binaires et queer dans votre vie et dans vos communautés. Diffusez un message d’amour à leur égard, offrez votre soutien et engagez-vous à défendre leurs droits, leur liberté d’exister sans peur d’être punies ou harcelées, et leur droit à la dignité et à la joie de vivre leur vérité avec fierté et authenticité. 

Sources 

Sensibilisation

L’histoire du militantisme 2SLGBTQIA+ au Canada est riche et diversifiée, mais il est important de reconnaître que, pendant trop longtemps, les voix des personnes racisées ont été mises de côté. En cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, la Société historique de la fierté canadienne met en lumière les militant·e·s racisé·e·s 2SLGBTQIA+ qui ont contribué à façonner nos communautés. 

Comprendre l’intersection entre la race et l’identité 2SLGBTQIA+ 

Ces militant·e·s ont dû faire face non seulement à l’homophobie et à la transphobie, mais aussi aux effets dévastateurs du racisme. Leurs luttes étaient multiples, nécessitant résilience et engagement pour combattre sur plusieurs fronts. 

Pionnier·ère·s du militantisme 

Les activistes racisé·e·s ont depuis longtemps marqué les premiers mouvements 2SLGBTQIA+. Alors que la lutte pour les droits 2SLGBTQIA+ prenait de l’ampleur, le discours était souvent dominé par des voix blanches et issues de la classe moyenne, laissant les personnes autochtones, noires et racisées (BIPOC) sans une représentation adéquate. En réponse, des militant·e·s ont exigé une plus grande inclusion et visibilité au sein du mouvement. 

Angela Robertson, militante queer noire, œuvre depuis longtemps pour la justice sociale, l’équité raciale, l’égalité des genres et les droits 2SLGBTQIA+. Née en Jamaïque et installée à Toronto, elle consacre sa vie à soutenir les communautés 2SLGBTQIA+ racisées. Elle a cofondé Blockorama, la scène la plus ancienne de la Fierté de Toronto, célébrant les personnes noires, caribéennes et africaines 2SLGBTQIA+. Elle a aussi dirigé le Black Health Equity Working Group, qui lutte contre les inégalités en matière de soins de santé dans les communautés noires. Son leadership s’étend au sein du Black Coalition for AIDS Prevention, de Houselink et de la Stephen Lewis Foundation. Ses contributions lui ont valu de nombreux honneurs, notamment un doctorat honorifique en droit de l’Université York et le prix Denise Brooks Equity Champion. 

Kent Monkman, artiste bispirituel cri, utilise son art pour remettre en question les récits coloniaux et explorer les expériences autochtones queer. Ses peintures, installations et performances dénoncent le colonialisme et célèbrent la résilience et la sexualité. Son travail mélange histoire et exagération artistique pour susciter des conversations sur l’histoire et l’identité autochtones, s’inspirant du modernisme européen pour déconstruire le traitement des peuples autochtones. 

Leurs histoires, parmi tant d’autres, nous rappellent que les personnes racisées 2SLGBTQIA+ sont depuis longtemps en première ligne de la lutte pour la visibilité, le respect et le changement systémique. 

L’impact du colonialisme et des barrières à l’immigration 

Les effets du colonialisme sur les identités bispirituelles autochtones sont au cœur de cette histoire. Avant la colonisation, de nombreuses cultures autochtones reconnaissaient des rôles de genre et de sexualité diversifiés. Les forces coloniales ont cherché à effacer ces traditions, causant des dommages durables. Les personnes bispirituelles jouent un rôle essentiel dans la réappropriation et la revitalisation de leurs identités culturelles, poursuivant leur lutte contre les effets de l’oppression coloniale. Des groupes comme 2-Spirited People of the 1st Nations offrent des programmes et un soutien adaptés aux personnes autochtones 2SLGBTQIA+. 

Les politiques d’immigration ont également façonné l’expérience des personnes BIPOC 2SLGBTQIA+ au Canada. Beaucoup ont dû naviguer à la fois leur orientation sexuelle ou leur identité de genre et leur identité raciale ou ethnique. Ces facteurs croisés ont parfois créé des obstacles à l’établissement et à l’inclusion. Des organismes comme Rainbow Railroad continuent d’aider les réfugié·e·s 2SLGBTQIA+ cherchant à fuir la persécution. En 2024, Rainbow Railroad a enregistré une augmentation de 80 % des demandes d’aide provenant de personnes 2SLGBTQIA+ à travers le monde depuis 2021. De même, Rainbow Refuge à Edmonton a vu son nombre de membres tripler au cours de la dernière année, alors que de nouveaux arrivant·e·s accèdent à des services juridiques, de counseling et de logement. 

Un héritage de changement 

Les militant·e·s d’aujourd’hui s’appuient sur le travail acharné de leurs prédécesseur·e·s. Des groupes comme The Enchanté Network relient les organisations 2SLGBTQIA+ à travers le Canada, veillant à ce que les voix racisées fassent partie des discussions sur les politiques et la représentation. 

La lutte pour les droits 2SLGBTQIA+ a toujours été liée à la lutte pour la justice raciale. En mettant en avant le travail des militant·e·s racisé·e·s, nous ne faisons pas que rendre hommage au passé—nous affirmons notre engagement en faveur d’un avenir plus inclusif et équitable. 

La Société historique de la fierté canadienne invite tout le monde à explorer l’histoire riche du militantisme 2SLGBTQIA+ au Canada. Les personnes racisées ont joué un rôle fondamental dans cette histoire, et célébrer leurs contributions est essentiel pour avancer ensemble. 

References: 

https://nowtoronto.com/culture/5-black-queer-artists-activists-toronto-queer-and-now/ 

https://www.dannywithlove.com/blog/kent-monkman-is-decolonizing-gender 

https://globalnews.ca/news/8903907/two-spirit-indigenous-colonization-lgbtq-inside-pride/ 

https://2spirits.org/ 

https://www.cbc.ca/news/canada/british-columbia/rainbow-refugees-1.7249300#:~:text=Since%202021%2C%20Rainbow%20Railroad%20says,after%20arriving%20in%20the%20city. 

https://enchantenetwork.ca/en/

Sensibilisation

Ce message contient des discussions sur la santé mentale, les problèmes médicaux et le suicide. Prenez soin de vous et sautez cette publication si l’un de ces sujets est déclencheur pour vous. 

Du 17 au 21 mars, nous reconnaissons la Semaine nationale de sensibilisation à la santé des personnes 2SLGBTQIA+, une période durant laquelle nous – la communauté 2SLGBTQIA+, les professionnels de la santé et les alliés – nous rassemblons pour discuter des enjeux de santé et lutter contre les disparités auxquelles font face les personnes 2SLGBTQIA+. 

Le thème de la Semaine nationale de sensibilisation à la santé des personnes 2SLGBTQIA+ en 2025 est « Équité en santé MAINTENANT ! », choisi par l’organisation mère de cette semaine, la National Coalition for 2SLGBTQIA+ Health. Ce thème met en lumière la réalité troublante selon laquelle les services de santé pour la communauté 2SLGBTQIA+ sont menacés et appelle à une action urgente pour améliorer l’accès à des soins de santé sûrs et dignes et promouvoir de meilleurs résultats en santé pour les personnes 2SLGBTQIA+ en général. La National Coalition propose trois actions concrètes à entreprendre au cours de cette semaine : s’engager avec les organisations qui travaillent sur la santé des personnes 2SLGBTQIA+, informer le grand public sur l’importance de ces enjeux et unir la communauté 2SLGBTQIA+, les professionnels de la santé et les alliés dans la recherche de solutions aux crises de santé qui les affectent. 

Il n’est pas surprenant que les statistiques sur la santé des personnes 2SLGBTQIA+ soient alarmantes par rapport à celles des personnes cisgenres et hétérosexuelles, mais les détails restent choquants. Comparativement aux personnes cishet, les personnes 2SLGBTQIA+ présentent des taux plus élevés de certains cancers et de maladies chroniques, ainsi qu’une consommation accrue de substances, ce qui peut entraîner d’autres complications de santé. Le VIH demeure une préoccupation majeure, notamment pour les hommes gais, et les pertes immenses subies par la communauté à cause du virus sont indescriptibles. Sur le plan de la santé mentale, trois personnes 2SLGBTQIA+ sur dix signalent une santé mentale « passable à mauvaise », contre une sur dix chez les personnes cishet. De plus, les jeunes 2SLGBTQIA+ sont deux à trois fois plus susceptibles de tenter de se suicider que leurs pairs. 

Différentes identités au sein de la communauté 2SLGBTQIA+ font face à des défis uniques. Par exemple, les personnes Bi+ présentent des résultats de santé encore pires que le reste de la communauté 2SLGBTQIA+, comme mentionné dans notre publication sur le Mois de la santé des personnes Bi+. Les personnes trans, cependant, sont peut-être dans la situation la plus critique. Les soins essentiels d’affirmation de genre sont la cible de nombreuses politiques visant à empêcher ceux qui en ont besoin d’accéder à ces soins vitaux. Selon une étude menée en Ontario, 47 % des personnes trans de 16 à 24 ans ont envisagé le suicide au cours de la dernière année, et 19 % ont fait une tentative. Ces chiffres horrifiants rappellent que les discussions sur la santé des personnes 2SLGBTQIA+ doivent adopter une approche intersectionnelle afin de remédier à toutes les inégalités du système de santé. 

On ne peut pas parler des disparités en matière de santé 2SLGBTQIA+ sans évoquer le fait indéniable que les personnes marginalisées font face à des conditions encore plus difficiles. Les personnes BIPOC sont déjà confrontées à d’importantes inégalités médicales en raison de leur race, sans même prendre en compte les disparités liées à leur identité 2SLGBTQIA+. En moyenne, les personnes BIPOC 2SLGBTQIA+ ont 5 % plus de besoins en santé mentale que les personnes 2SLGBTQIA+ blanches et 16 % plus de besoins que les personnes cishet blanches. 

Si vous souhaitez en savoir plus sur les statistiques relatives à la santé des personnes 2SLGBTQIA+, le rapport annuel de la National Coalition for 2SLGBTQIA+ Health peut être consulté ici, une Évaluation d’impact sur l’équité en santé de Rainbow Health Ontario est disponible ici, et une infographie du gouvernement du Canada peut être consultée ici. 

La Semaine nationale de sensibilisation à la santé des personnes 2SLGBTQIA+ est un rappel poignant non seulement des réalités auxquelles font face les personnes 2SLGBTQIA+ lorsqu’elles cherchent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin, mais aussi de l’importance d’un système de santé équitable, accessible et digne pour tous. Au Canada, nous avons travaillé avec acharnement pour obtenir un système de santé universel, mais il reste encore du chemin à parcourir pour créer un système qui fonctionne pleinement pour tous les Canadiens, qu’ils vivent en milieu rural ou urbain, qu’ils soient 2SLGBTQIA+ ou cishet, peu importe la couleur de leur peau. 

Si vous traversez une période difficile, vous pouvez contacter la ligne canadienne de prévention du suicide au 9-8-8, ou joindre les intervenants du Trevor Project par téléphone au 1-866-488-7386 ou par texto au 678-678. 

Sensibilisation

Ce mois de mars marque le 12ᵉ Mois de la santé Bisexuelle+, un événement qui nous rappelle les inégalités auxquelles font face les personnes Bi+, non seulement en matière de santé physique et mentale, mais aussi dans leur parcours au sein des systèmes médicaux. 

Le Mois de la santé Bisexuelle+ a été lancé pour la première fois en 2014 par le Bisexual Resource Center, une organisation fondée en 1985 qui se consacre à offrir du soutien, des ressources et une communauté aux personnes Bi+ à travers le monde. L’idée de consacrer un mois aux défis spécifiques liés à la santé des personnes Bi+ est née lorsque, pour la première fois, les données sur les personnes 2SLGBTQIA+ ont cessé de les traiter comme un groupe homogène. Les statistiques sont des outils essentiels pour informer et sensibiliser, et elles jouent un rôle clé dans la lutte pour les droits humains. Cependant, le manque de représentation, une catégorisation imprécise ainsi que les biais et les mauvaises interprétations volontaires des données peuvent parfois causer plus de tort que de bien. Heureusement, grâce au militantisme d’activistes à travers le monde, des avancées importantes ont été réalisées ces dernières années afin de garantir une représentation plus juste et plus précise des réalités vécues. L’une de ces avancées a été la reconnaissance du fait que les différentes identités au sein de la communauté 2SLGBTQIA+ vivent des expériences très distinctes. Il est donc irresponsable de regrouper toutes ces réalités sous une seule et même catégorie dans les recherches et les données. 

Grâce à ces progrès en recherche et en représentation des données, il a enfin été possible d’avoir une image plus précise de la santé des personnes 2SLGBTQIA+, y compris celle des personnes Bi+. Cela a révélé que les personnes Bi+ ont une relation à la santé très différente des autres membres de la communauté 2SLGBTQIA+. On estime aujourd’hui que plus de la moitié de la population 2SLGBTQIA+ s’identifie comme Bi+. Pourtant, elles font face à des disparités considérables en matière de santé physique et mentale, non seulement en comparaison avec les personnes hétérosexuelles, mais aussi avec les personnes homosexuelles. Même avec les avancées en recherche, de nombreuses études continuent de ne pas reconnaître les personnes Bi+ comme une communauté distincte. Ainsi, bien que les statistiques actuelles révèlent une situation alarmante, la réalité pourrait être encore pire. 

Les inégalités en matière de santé Bi+ se manifestent dans de nombreux domaines, tant physiques que mentaux. Les personnes Bi+ sont plus susceptibles d’avoir un taux de cholestérol élevé et de souffrir d’asthme par rapport aux adultes hétérosexuels. De plus, les taux élevés de consommation de substances au sein de la communauté Bi+ peuvent aggraver d’autres problèmes de santé à long terme. 

En matière de santé mentale, les personnes Bi+ sont deux fois plus susceptibles de souffrir de dépression que les personnes hétérosexuelles et sont aussi plus enclines aux comportements d’automutilation. Pire encore, elles sont trois fois plus susceptibles d’avoir des pensées suicidaires, une statistique des plus inquiétantes. 

En ce qui concerne la santé sexuelle, les personnes Bi+—et en particulier les hommes—sont beaucoup moins susceptibles de se faire tester pour le VIH, ce qui entraîne une incidence disproportionnée de cette infection dans leur communauté. Ces statistiques sont aggravées par les obstacles que rencontrent les personnes Bi+ lorsqu’elles tentent d’accéder aux soins. La biphobie est un problème mondial, et la moitié des femmes Bi+ au Royaume-Uni affirment en avoir été victimes dans un cadre médical. Selon le Williams Institute, 39 % des hommes Bi+ et 33 % des femmes Bi+ choisissent de ne pas divulguer leur identité à un professionnel de la santé, comparativement à seulement 13 % des hommes gais et 10 % des femmes lesbiennes. Cela illustre à quel point de nombreuses personnes Bi+ se sentent en insécurité lorsqu’elles tentent d’obtenir des soins. 

 

Comme pour toute question liée aux droits humains, l’intersectionnalité est un élément clé à considérer lorsqu’on parle de la santé des personnes Bi+. Les personnes trans et racisées font partie intégrante de la communauté Bi+ et font déjà face à un système médical marqué par la discrimination, la désinformation et des barrières structurelles. Elles sont également statistiquement plus susceptibles d’être confrontées à certains défis de santé. Subir les inégalités propres aux personnes Bi+ ne fait qu’exacerber ces difficultés. 

Les personnes assignées femmes à la naissance (AFAB) rencontrent aussi des défis liés à leur sexe biologique, en plus de ceux découlant de leur identité. Les personnes Bi+ AFAB sont plus susceptibles que la population AFAB générale de souffrir de cancer du sein—ainsi que de nombreux autres cancers—et elles présentent également des taux plus élevés de maladies cardiaques et d’obésité. De plus, elles sont bien plus à risque que les personnes hétérosexuelles ou lesbiennes de développer des problèmes de consommation de substances ou des troubles alimentaires. 

Un autre enjeu majeur est que les personnes Bi+ AFAB sont moins enclines à chercher des soins préventifs comme des mammographies ou des tests Pap, en raison du risque de faire face à de la discrimination, qu’elle soit implicite ou explicite, lorsqu’elles tentent d’accéder à ces soins. 

L’amélioration de la santé des personnes Bi+ est un long processus qui nécessite des efforts à plusieurs niveaux. Mais il y a une action simple que nous pouvons tous entreprendre : sensibiliser et nous éduquer. L’absence de discussion sur la santé Bi+ contribue directement au manque de recherche et de programmes de soutien dédiés. Parler de ces enjeux et éduquer le public sur la santé Bi+ non seulement en mars, mais tout au long de l’année, est un pas essentiel vers une meilleure prise en charge. 

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la santé Bi+, la Human Rights Campaign propose un excellent résumé des inégalités en santé vécues par les personnes Bi+, comparativement aux personnes hétérosexuelles, gaies et lesbiennes. Elle offre aussi des ressources pour trouver des professionnels de santé culturellement compétents, ainsi que des stratégies pour les alliés, les défenseurs des droits et les professionnels de la santé afin qu’ils puissent mieux soutenir les personnes Bi+. 

Le thème du Mois de la santé Bisexuelle+ cette année est « Naviguer la santé Bi+ dans un monde incertain ». Il est indéniable que ces derniers mois ont été marqués par une montée des tensions et des menaces à l’égard des personnes 2SLGBTQIA+. Pour celles qui ont besoin de soins de santé, la situation est encore plus préoccupante, que ce soit aux États-Unis ou même dans certaines régions du Canada. Ce thème souligne la nécessité de se mobiliser et de défendre les droits des personnes Bi+ à accéder aux soins dont elles ont besoin. 

En cette édition du Mois de la santé Bisexuelle+, réaffirmons notre engagement à construire un monde où chacun.e a accès aux soins de santé comme un droit humain fondamental. 

Sensibilisation

Alors que nous célébrons la Journée internationale des femmes, il est essentiel de se rappeler que l’égalité des genres n’est pas un sujet clos—surtout pour les femmes 2SLGBTQIA+ au Canada. Malgré certains progrès, de nombreux obstacles demeurent dans des domaines tels que la discrimination en milieu de travail, la violence fondée sur le genre et l’accès aux soins de santé. Ces enjeux montrent à quel point il reste encore du travail à faire pour garantir que toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, aient la possibilité de réussir. 

Discrimination en milieu de travail et obstacles économiques 

Les femmes 2SLGBTQIA+ font souvent face à de la discrimination au travail, ce qui affecte leurs perspectives de carrière et leur stabilité financière. Les recherches indiquent que les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles sont plus susceptibles de gagner un salaire inférieur, de faire face à des préjugés à l’embauche, d’être victimes de harcèlement en milieu de travail et d’éprouver des difficultés à progresser professionnellement par rapport à leurs collègues hétérosexuels (Statistique Canada). Les femmes trans, en particulier, connaissent des taux de chômage plus élevés en raison de la discrimination. Pour remédier à cette situation, les employeurs doivent adopter des pratiques d’embauche inclusives, appliquer des politiques plus strictes contre la discrimination et favoriser la diversité dans les postes de leadership. 

Violence fondée sur le genre et préoccupations en matière de sécurité 

De nombreuses femmes 2SLGBTQIA+ sont confrontées à des taux plus élevés de violence fondée sur le genre que leurs homologues cisgenres et hétérosexuelles. Une étude menée en 2020 a révélé que les femmes bisexuelles sont particulièrement vulnérables : une femme sur six (15 %) a été victime de violence au cours de l’année précédente—soit plus de trois fois le taux des femmes hétérosexuelles (4 %) (Jaffray, 2020). Les femmes lesbiennes et bisexuelles sont également plus susceptibles de subir de la violence conjugale, tandis que les femmes trans sont exposées à un risque accru de violence et de harcèlement, notamment dans les espaces publics. Pour lutter contre ce problème, il est crucial de renforcer les protections légales, d’améliorer l’accès aux services de soutien pour les survivantes et de veiller à ce que les forces de l’ordre soient mieux formées aux réalités des communautés 2SLGBTQIA+. 

Obstacles à l’accès aux soins de santé 

Les femmes 2SLGBTQIA+ rencontrent encore des défis majeurs en matière d’accès aux soins de santé, que ce soit en raison d’un manque de formation des professionnels de santé, de discriminations ou d’un accès limité aux soins affirmant le genre. Des études montrent que les problèmes d’accessibilité, de qualité et d’inclusivité des soins de santé sont répandus et profondément enracinés dans le système (National Library of Medicine). Les femmes lesbiennes et bisexuelles, qui présentent un risque plus élevé de certains cancers et de troubles de santé mentale, subissent souvent des retards de diagnostic, car les prestataires de soins ne sont pas toujours formés pour répondre à leurs besoins spécifiques. Pour améliorer l’accès aux soins de santé, il est essentiel d’intensifier la formation des professionnels de la santé sur les enjeux 2SLGBTQIA+, d’accroître l’accès aux services de santé reproductive et de garantir des soins affirmant le genre pour les femmes trans. 

Aller de l’avant : le chemin vers une véritable égalité 

S’attaquer à ces défis persistants est essentiel pour bâtir un environnement plus inclusif, où chaque personne, y compris les femmes 2SLGBTQIA+, bénéficie d’une égalité d’opportunités et de protections. Nous avons tous un rôle à jouer pour promouvoir des politiques et des initiatives qui reflètent les expériences diversifiées des femmes au Canada. En cette Journée internationale des femmes, engageons-nous à plaider pour un changement concret—un changement qui assure l’égalité et l’inclusion des femmes 2SLGBTQIA+. 

Sensibilisation

Au Canada, nous célébrons la Journée du chandail rose chaque année le troisième mercredi de février. C’est une occasion de sensibiliser à la nature insidieuse et omniprésente de l’intimidation, de soutenir les victimes et de nous engager à créer des communautés sûres et inclusives pour tous. 

La Journée du chandail rose est une initiative canadienne. Elle a été organisée pour la première fois localement en 2007, en Nouvelle-Écosse, avant d’être officiellement reconnue l’année suivante en Colombie-Britannique. Depuis, elle s’est répandue à travers le pays, puis à l’international. Aujourd’hui, la Journée du chandail rose est un événement national au Canada et est reconnue dans plus de 110 autres pays. En dehors du Canada, seul un autre pays observe officiellement cette journée : la Nouvelle-Zélande, où elle a lieu le troisième vendredi de mai. 

L’histoire de la Journée du chandail rose est fascinante, et si vous souhaitez en apprendre davantage, le billet de blogue du CPHS de l’année dernière offre un aperçu plus complet. Cette journée illustre le pouvoir extraordinaire de la compassion et la facilité avec laquelle la gentillesse peut se propager et grandir. Elle nous rappelle aussi l’importance des petits gestes. 

L’intimidation est souvent perçue comme un phénomène visible, limité aux milieux scolaires, mais cette définition exclut une grande partie de la réalité. Selon Sécurité publique Canada, l’intimidation se définit comme des “actes de préjudice intentionnel répétés au fil du temps dans une relation où il existe un déséquilibre de pouvoir”. Cette définition met en lumière le fait que l’intimidation peut toucher des personnes de tout âge, partout, et sous de nombreuses formes. Sécurité publique Canada classe généralement l’intimidation en trois catégories : physique (dommages corporels ou matériels), verbale (mots blessants ou dynamiques sociales nuisibles) et cyberintimidation (utilisation de la technologie comme arme, ce qui rend difficile l’échappatoire). 

Malgré les efforts récents, y compris la Journée du chandail rose, pour sensibiliser à l’importance de lutter contre l’intimidation, celle-ci demeure un défi de taille au Canada. Selon l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 71 % des jeunes de 12 à 17 ans ont subi au moins un incident d’intimidation au cours de la dernière année. Parmi eux, 42 % en sont victimes chaque mois. De plus, il existe un écart important entre les déclarations des personnes en position d’autorité et le ressenti des victimes : alors que 71 % des enseignants disent agir contre l’intimidation, seulement 25 % des élèves sont d’accord avec cette affirmation. Les témoins jouent aussi un rôle essentiel : 85 % des actes d’intimidation ont lieu sous le regard de témoins, et pourtant, bien que 57 % de ces situations cesseraient en moins de dix secondes si un témoin intervenait, beaucoup choisissent de ne pas agir. L’intimidation est également influencée par des dynamiques sociales plus larges, comme la race, le genre, la classe sociale, le handicap et l’identité. Par exemple, les jeunes 2SLGBTQIA+ courent un risque bien plus élevé d’être victimes d’intimidation. 

Pour de nombreux jeunes et adultes 2SLGBTQIA+, l’intimidation est un problème récurrent. Selon Egale Canada, près des deux tiers des élèves 2SLGBTQIA+ ne se sentent pas en sécurité à l’école, et la discrimination les suit souvent jusque dans leur milieu de travail et les espaces publics. Comment faire en sorte que la Journée du chandail rose engendre un véritable changement ? Voici quelques idées : 

Créer des espaces inclusifs au quotidien 

  • Adopter des politiques anti-intimidation qui incluent l’intimidation homophobe et transphobe. 
  • Encourager l’utilisation des noms et pronoms choisis par chacun. 
  • Intégrer les voix 2SLGBTQIA+ dans les programmes scolaires et discussions en milieu de travail. 

Donner confiance aux gens pour intervenir 

  • Enseigner des moyens concrets d’intervenir sans aggraver la situation. 
  • Faciliter les signalements anonymes d’intimidation. 
  • Encourager la bienveillance dans les interactions quotidiennes. 

Soutenir les organisations engagées dans la lutte contre l’intimidation 

  • Egale Canada : Défense des droits 2SLGBTQIA+ et ressources. 
  • Pflag Canada : Soutien aux personnes 2SLGBTQIA+ et leurs familles. 
  • Société historique de la fierté canadienne (CPHS) : Promotion de la compréhension et de l’inclusion par l’éducation. 
  • Groupes et refuges locaux pour jeunes 2SLGBTQIA+. 

Faire perdurer la conversation 

  • Assister à des ateliers inclusifs et les proposer dans les écoles et milieux de travail. 
  • Favoriser les discussions sur l’équité et la diversité. 
  • Soutenir les initiatives contre l’intimidation toute l’année. 

L’intimidation ne touche pas que les enfants : 40 % des adultes canadiens subissent de l’intimidation au travail chaque semaine, mais peu osent en parler. Peu importe l’âge, l’intimidation a un impact profond sur la santé mentale et physique, l’éducation, l’isolement et le bien-être collectif. La meilleure manière de la combattre est non seulement d’en être conscient, mais aussi d’intervenir chaque fois que nous en sommes témoins. 

Chacun a le droit fondamental d’évoluer dans un environnement sécuritaire et bienveillant. La Journée du chandail rose nous rappelle que la gentillesse est un choix, et qu’il vaut toujours la peine de la privilégier. 

Sensibilisation

Cette année, la Semaine de sensibilisation au spectre aromantique (ASAW) se déroule du 16 au 22 février. Les personnes aromantiques font partie intégrante et merveilleuse de la communauté 2SLGBTQIA+; le « A » représente les personnes aromantiques, ainsi que les personnes asexuelles et agenres ! Chaque année, nous profitons de ces jours pour en apprendre davantage sur les expériences aromantiques, soutenir les personnes aromantiques et réaffirmer avec force notre engagement envers la communauté aromantique. 

La Semaine de sensibilisation au spectre aromantique a été célébrée pour la première fois du 10 au 17 novembre 2014, avant d’être déplacée à la semaine suivant la Saint-Valentin l’année suivante. Ce choix de dates est intentionnel : l’hyper-romantisation de la Saint-Valentin peut être difficile à naviguer pour les personnes aromantiques, et l’ASAW a donc été déplacée à cette période pour offrir un espace où elles peuvent célébrer leurs propres expériences. L’ASAW est reconnue à travers le monde et est organisée par des bénévoles d’Aromantic-Official, d’AUREA et d’autres membres de la communauté, qui proposent des événements, des thèmes et des défis pour les créateurs, ainsi que de l’éducation sur la communauté aromantique et les difficultés auxquelles les personnes aromantiques font face. 

Essentiellement, « aromantique » désigne une personne qui ressent peu ou pas d’attirance romantique. L’attirance romantique est un type spécifique d’attirance qui peut être décrit comme le désir d’entrer dans une relation romantique avec quelqu’un, et elle est distincte d’autres formes d’attirance comme l’attirance platonique, intellectuelle, esthétique ou sexuelle. Ces différents types d’attirance peuvent s’entrecroiser, se chevaucher, être liés ou complètement dissociés les uns des autres, et s’identifier comme aromantique ne signifie rien quant à la manière dont une personne vit d’autres formes d’attirance. 

Les expériences des personnes aromantiques (parfois appelées « Aros ») sont incroyablement diversifiées, d’où le terme « spectre » dans la Semaine de sensibilisation au spectre aromantique. Certaines personnes aromantiques ne ressentent absolument aucune attirance romantique, tandis que d’autres ne la ressentent que dans certaines circonstances, par exemple lorsqu’un lien émotionnel a déjà été établi. Beaucoup de personnes aromantiques n’ont aucun désir d’être dans une relation romantique, mais d’autres trouvent leur bonheur dans ce type de relation. Même les attitudes envers les représentations ou certains aspects de la « romance » varient énormément dans la communauté : certaines personnes aromantiques sont répulsées par l’idée d’embrasser, tandis que d’autres aiment cette activité. Il n’existe pas d’expérience aromantique universelle : il y a autant d’expériences aromantiques qu’il y a de personnes aromantiques dans le monde. Le spectre aromantique inclut plusieurs identités, comme démiromantique, greyromantique, quoiromantique, lithromantique, et bien d’autres encore. 

Une distinction très importante à faire est celle entre l’aromantisme et l’asexualité, qui sont des identités distinctes et complètes en elles-mêmes. Bien que ces deux étiquettes puissent coexister, de nombreuses personnes sont soit allosexuelles et aromantiques, soit asexuelles et alloromantiques. Beaucoup de personnes sur l’un ou les deux spectres utilisent le Modèle de l’Attraction Décomposée pour expliquer cette distinction, qui classe chaque type d’attirance comme une expérience indépendante des autres. Les personnes aromantiques peuvent aussi utiliser une autre étiquette pour décrire une autre forme d’attirance qu’elles ressentent, y compris mais sans s’y limiter : hétérosexuelle/hétéro, homosexuelle/gai/lesbienne, bisexuelle ou asexuelle. Les personnes qui s’identifient à la fois comme asexuelles et aromantiques peuvent voir ces identités comme des facettes distinctes, un ensemble unique, ou quelque chose entre les deux. Il ne faut donc jamais supposer que toutes les personnes aromantiques sont asexuelles, et vice versa. 

Le drapeau aromantique moderne a été conçu en novembre 2014 par Cameron Whimsy après une discussion sur Tumblr et a remplacé deux drapeaux précédents. Il comporte cinq bandes de couleur : vert foncé, vert clair, blanc, gris et noir. Les bandes vertes représentent les identités aromantiques, le blanc symbolise la validité des relations non basées sur l’attirance romantique, et les bandes grise et noire représentent le spectre de la sexualité. 

Les personnes aromantiques font face à plusieurs défis, y compris au sein de la communauté 2SLGBTQIA+. Ces défis sont souvent le résultat de l’amatonormativité, la croyance que tout individu devrait être dans une relation romantique exclusive et de longue durée. Cela peut entraîner l’invalidation de l’identité aromantique, des remarques désobligeantes, des tentatives de « correction » et même l’exclusion de certains espaces 2SLGBTQIA+. 

Malgré ces difficultés, la représentation aromantique s’est améliorée grâce à des figures publiques comme Michaela Coel, Yasmin Benoit, Alice Oseman et Jaiden Dittfach, ainsi que des personnages de fiction comme Dusa (Hades), Gwenpool (Marvel), Isaac Henderson (Heartstopper) et Lilith Clawthorne (The Owl House). 

Cette Semaine de sensibilisation au spectre aromantique, engageons-nous à soutenir la communauté aromantique. Les personnes aromantiques ont toujours existé et continueront d’exister en tant que leurs mêmes individus authentiques. Célébrons leur résilience et leur vitalité. 

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