Le 24 mai est la journée de la visibilité des personnes pansexuelles et panromantiques, une occasion pour nous d’élever la voix des personnes pansexuelles, de célébrer la communauté pansexuelle et de réaffirmer la place inébranlable qu’occupent les personnes pansexuelles dans la communauté diverse en genre, sexe et relations (DGSR).
Les personnes pansexuelles et panromantiques – souvent abrégées en “pan” – relèvent de la catégorie multisexuelle, qui comprend également, mais sans s’y limiter, les personnes bisexuelles, omnisexuelles et polysexuelles. Il est important de préciser que, bien qu’il existe des points communs entre ces identités, les personnes pan revendiquent une identité distincte de ces autres étiquettes. Les personnes pansexuelles et panromantiques peuvent être définies comme des personnes qui éprouvent de l’attirance sans tenir compte du genre, parfois décrites comme étant “aveugles au genre”. Cela ne signifie pas que les personnes pansexuelles sont attirées par tout le monde, mais plutôt qu’elles ont la capacité de ressentir de l’attirance pour n’importe qui, sans que le genre n’entre en ligne de compte.
Selon l’Oxford English Dictionary, l’origine du terme “pansexuel” remonte à une référence au “pan-sexualisme” parue en 1914 dans le Journal of Abnormal Psychology. Ce terme a été utilisé dans une critique de la méthode psychanalytique de Sigmund Freud par J. Victor Haberman, un collègue médecin. Il a utilisé ce terme pour disséquer un aspect particulier de la théorie de Freud, à savoir l’insistance de ce dernier sur “le pan-sexualisme de la vie mentale qui fait que chaque tendance revient finalement au sexuel”. Bien que le terme ait été exclusivement utilisé à des fins cliniques, nous disposons de documents provenant de Harlem et du quartier sud de Chicago sur des personnes qui aimaient au-delà des “étiquettes et des frontières”, et ce dès les années 1920. La première émergence de Pan en tant qu’étiquette identitaire s’est produite relativement plus tard, dans les années 1970. En 1974, un article du New York Times sur la “révolution sexuelle” a utilisé le terme comme une étiquette distincte, même si le ton était plutôt dérisoire. “Je vois que beaucoup de gens deviennent bisexuels cette année”, disait l’article. “Cela semble être différent de l’homosexualité, qui a eu lieu l’année dernière […] Je sais ce qui arrivera la saison prochaine : la pansexualité. C’est la pansexualité”. Dans les années 80, la pansexualité était devenue une identité distincte et s’était également enracinée dans la communauté kink de San Francisco comme un moyen de dire que l’on était à l’aise avec toutes sortes d’expériences. La communauté a continué à se développer au cours des années 90, des années 80 et des années 2010, à mesure que des personnages et des célébrités s’ouvraient à leurs expériences.
Le drapeau pan a commencé à être largement utilisé en 2010, après que son créateur, Jasper V, en a publié le dessin sur un compte Tumblr anonyme. Depuis lors, il a été adopté comme un symbole bien-aimé de la communauté et a été utilisé dans le monde entier comme moyen de faire connaître et d’accroître la reconnaissance des Pan, ainsi que le dynamisme et les luttes uniques de leur communauté.
Les personnes pan, que vous connaissez peut-être
Bien que la lutte pour une représentation authentique et généralisée soit toujours d’actualité parmi toutes les identités de la communauté DGSR, il est vraiment merveilleux de voir la représentation des personnes Pan s’épanouir à la fois à l’écran et hors écran ces dernières années. Dans le monde réel, de nombreuses célébrités portent publiquement l’étiquette avec fierté, notamment Cara Delevingne, Wayne Brady, Gigi Gourgeous, Janelle Monáe, Seanan McGuire, Rina Sawayama, Miley Cyrus, Yungblud et Mae Whitman. (doubleur du personnage révolutionnaire Amity Blight)
Les personnages pan ont également prospéré sur nos écrans, en grande partie grâce aux acteurs, scénaristes et créateurs qui se sont battus sans relâche pour obtenir la représentation dont nous bénéficions aujourd’hui. Les personnages pan, comme Klaus Hargreeves, (The Umbrella Academy) Rick Sanchez, (Rick and Morty) Lando Calrissian, (Star Wars) Jaskier, (The Witcher) et, d’après le producteur et co-showrunner Paul Simms, tous les vampires de What We Do In The Shadows, nous font rire, pleurer et sourire sur les chaînes et les services de streaming, et il est à espérer que ce nombre continuera à augmenter.
Enfin, étant donné qu’il s’agit de la Société historique de la fierté canadienne, il serait impossible de ne pas mentionner Schitt’s Creek. David Rose (joué par Dan Levy) a fait son coming-out en tant que pan au début de la série avec une analogie vraiment merveilleuse : il dit qu’il “aime le vin, pas l’étiquette”. Plus tard, sa covedette Emily Hampshire déclarera elle aussi fièrement son identité, citant cette scène comme un moment clé de son parcours. Schitt’s Creek a toujours été une série incroyable pour toutes les formes de représentation de la DGSR, et un exemple brillant de l’industrie canadienne du cinéma et de la télévision ; il n’est donc pas surprenant qu’elle ait traité l’histoire et l’identité de David Rose avec la même gentillesse et le même sérieux qu’elle utilise pour toutes ses histoires.
En cette Journée de la visibilité pansexuelle et panromantique, prenons le temps de reconnaître et de célébrer l’impact que les personnes pan ont toujours eu sur la communauté DGSR et assurons-nous de continuer à lutter pour les droits et les protections des personnes pan, et de toutes celles qui font partie de la communauté DGSR.
Écrit par : Holly Mitchell