Sensibilisation

Alors que nous célébrons la Journée internationale des femmes, il est essentiel de se rappeler que l’égalité des genres n’est pas un sujet clos—surtout pour les femmes 2SLGBTQIA+ au Canada. Malgré certains progrès, de nombreux obstacles demeurent dans des domaines tels que la discrimination en milieu de travail, la violence fondée sur le genre et l’accès aux soins de santé. Ces enjeux montrent à quel point il reste encore du travail à faire pour garantir que toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, aient la possibilité de réussir. 

Discrimination en milieu de travail et obstacles économiques 

Les femmes 2SLGBTQIA+ font souvent face à de la discrimination au travail, ce qui affecte leurs perspectives de carrière et leur stabilité financière. Les recherches indiquent que les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles sont plus susceptibles de gagner un salaire inférieur, de faire face à des préjugés à l’embauche, d’être victimes de harcèlement en milieu de travail et d’éprouver des difficultés à progresser professionnellement par rapport à leurs collègues hétérosexuels (Statistique Canada). Les femmes trans, en particulier, connaissent des taux de chômage plus élevés en raison de la discrimination. Pour remédier à cette situation, les employeurs doivent adopter des pratiques d’embauche inclusives, appliquer des politiques plus strictes contre la discrimination et favoriser la diversité dans les postes de leadership. 

Violence fondée sur le genre et préoccupations en matière de sécurité 

De nombreuses femmes 2SLGBTQIA+ sont confrontées à des taux plus élevés de violence fondée sur le genre que leurs homologues cisgenres et hétérosexuelles. Une étude menée en 2020 a révélé que les femmes bisexuelles sont particulièrement vulnérables : une femme sur six (15 %) a été victime de violence au cours de l’année précédente—soit plus de trois fois le taux des femmes hétérosexuelles (4 %) (Jaffray, 2020). Les femmes lesbiennes et bisexuelles sont également plus susceptibles de subir de la violence conjugale, tandis que les femmes trans sont exposées à un risque accru de violence et de harcèlement, notamment dans les espaces publics. Pour lutter contre ce problème, il est crucial de renforcer les protections légales, d’améliorer l’accès aux services de soutien pour les survivantes et de veiller à ce que les forces de l’ordre soient mieux formées aux réalités des communautés 2SLGBTQIA+. 

Obstacles à l’accès aux soins de santé 

Les femmes 2SLGBTQIA+ rencontrent encore des défis majeurs en matière d’accès aux soins de santé, que ce soit en raison d’un manque de formation des professionnels de santé, de discriminations ou d’un accès limité aux soins affirmant le genre. Des études montrent que les problèmes d’accessibilité, de qualité et d’inclusivité des soins de santé sont répandus et profondément enracinés dans le système (National Library of Medicine). Les femmes lesbiennes et bisexuelles, qui présentent un risque plus élevé de certains cancers et de troubles de santé mentale, subissent souvent des retards de diagnostic, car les prestataires de soins ne sont pas toujours formés pour répondre à leurs besoins spécifiques. Pour améliorer l’accès aux soins de santé, il est essentiel d’intensifier la formation des professionnels de la santé sur les enjeux 2SLGBTQIA+, d’accroître l’accès aux services de santé reproductive et de garantir des soins affirmant le genre pour les femmes trans. 

Aller de l’avant : le chemin vers une véritable égalité 

S’attaquer à ces défis persistants est essentiel pour bâtir un environnement plus inclusif, où chaque personne, y compris les femmes 2SLGBTQIA+, bénéficie d’une égalité d’opportunités et de protections. Nous avons tous un rôle à jouer pour promouvoir des politiques et des initiatives qui reflètent les expériences diversifiées des femmes au Canada. En cette Journée internationale des femmes, engageons-nous à plaider pour un changement concret—un changement qui assure l’égalité et l’inclusion des femmes 2SLGBTQIA+. 

Sensibilisation

Au Canada, nous célébrons la Journée du chandail rose chaque année le troisième mercredi de février. C’est une occasion de sensibiliser à la nature insidieuse et omniprésente de l’intimidation, de soutenir les victimes et de nous engager à créer des communautés sûres et inclusives pour tous. 

La Journée du chandail rose est une initiative canadienne. Elle a été organisée pour la première fois localement en 2007, en Nouvelle-Écosse, avant d’être officiellement reconnue l’année suivante en Colombie-Britannique. Depuis, elle s’est répandue à travers le pays, puis à l’international. Aujourd’hui, la Journée du chandail rose est un événement national au Canada et est reconnue dans plus de 110 autres pays. En dehors du Canada, seul un autre pays observe officiellement cette journée : la Nouvelle-Zélande, où elle a lieu le troisième vendredi de mai. 

L’histoire de la Journée du chandail rose est fascinante, et si vous souhaitez en apprendre davantage, le billet de blogue du CPHS de l’année dernière offre un aperçu plus complet. Cette journée illustre le pouvoir extraordinaire de la compassion et la facilité avec laquelle la gentillesse peut se propager et grandir. Elle nous rappelle aussi l’importance des petits gestes. 

L’intimidation est souvent perçue comme un phénomène visible, limité aux milieux scolaires, mais cette définition exclut une grande partie de la réalité. Selon Sécurité publique Canada, l’intimidation se définit comme des “actes de préjudice intentionnel répétés au fil du temps dans une relation où il existe un déséquilibre de pouvoir”. Cette définition met en lumière le fait que l’intimidation peut toucher des personnes de tout âge, partout, et sous de nombreuses formes. Sécurité publique Canada classe généralement l’intimidation en trois catégories : physique (dommages corporels ou matériels), verbale (mots blessants ou dynamiques sociales nuisibles) et cyberintimidation (utilisation de la technologie comme arme, ce qui rend difficile l’échappatoire). 

Malgré les efforts récents, y compris la Journée du chandail rose, pour sensibiliser à l’importance de lutter contre l’intimidation, celle-ci demeure un défi de taille au Canada. Selon l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes, 71 % des jeunes de 12 à 17 ans ont subi au moins un incident d’intimidation au cours de la dernière année. Parmi eux, 42 % en sont victimes chaque mois. De plus, il existe un écart important entre les déclarations des personnes en position d’autorité et le ressenti des victimes : alors que 71 % des enseignants disent agir contre l’intimidation, seulement 25 % des élèves sont d’accord avec cette affirmation. Les témoins jouent aussi un rôle essentiel : 85 % des actes d’intimidation ont lieu sous le regard de témoins, et pourtant, bien que 57 % de ces situations cesseraient en moins de dix secondes si un témoin intervenait, beaucoup choisissent de ne pas agir. L’intimidation est également influencée par des dynamiques sociales plus larges, comme la race, le genre, la classe sociale, le handicap et l’identité. Par exemple, les jeunes 2SLGBTQIA+ courent un risque bien plus élevé d’être victimes d’intimidation. 

Pour de nombreux jeunes et adultes 2SLGBTQIA+, l’intimidation est un problème récurrent. Selon Egale Canada, près des deux tiers des élèves 2SLGBTQIA+ ne se sentent pas en sécurité à l’école, et la discrimination les suit souvent jusque dans leur milieu de travail et les espaces publics. Comment faire en sorte que la Journée du chandail rose engendre un véritable changement ? Voici quelques idées : 

Créer des espaces inclusifs au quotidien 

  • Adopter des politiques anti-intimidation qui incluent l’intimidation homophobe et transphobe. 
  • Encourager l’utilisation des noms et pronoms choisis par chacun. 
  • Intégrer les voix 2SLGBTQIA+ dans les programmes scolaires et discussions en milieu de travail. 

Donner confiance aux gens pour intervenir 

  • Enseigner des moyens concrets d’intervenir sans aggraver la situation. 
  • Faciliter les signalements anonymes d’intimidation. 
  • Encourager la bienveillance dans les interactions quotidiennes. 

Soutenir les organisations engagées dans la lutte contre l’intimidation 

  • Egale Canada : Défense des droits 2SLGBTQIA+ et ressources. 
  • Pflag Canada : Soutien aux personnes 2SLGBTQIA+ et leurs familles. 
  • Société historique de la fierté canadienne (CPHS) : Promotion de la compréhension et de l’inclusion par l’éducation. 
  • Groupes et refuges locaux pour jeunes 2SLGBTQIA+. 

Faire perdurer la conversation 

  • Assister à des ateliers inclusifs et les proposer dans les écoles et milieux de travail. 
  • Favoriser les discussions sur l’équité et la diversité. 
  • Soutenir les initiatives contre l’intimidation toute l’année. 

L’intimidation ne touche pas que les enfants : 40 % des adultes canadiens subissent de l’intimidation au travail chaque semaine, mais peu osent en parler. Peu importe l’âge, l’intimidation a un impact profond sur la santé mentale et physique, l’éducation, l’isolement et le bien-être collectif. La meilleure manière de la combattre est non seulement d’en être conscient, mais aussi d’intervenir chaque fois que nous en sommes témoins. 

Chacun a le droit fondamental d’évoluer dans un environnement sécuritaire et bienveillant. La Journée du chandail rose nous rappelle que la gentillesse est un choix, et qu’il vaut toujours la peine de la privilégier. 

Sensibilisation

Cette année, la Semaine de sensibilisation au spectre aromantique (ASAW) se déroule du 16 au 22 février. Les personnes aromantiques font partie intégrante et merveilleuse de la communauté 2SLGBTQIA+; le « A » représente les personnes aromantiques, ainsi que les personnes asexuelles et agenres ! Chaque année, nous profitons de ces jours pour en apprendre davantage sur les expériences aromantiques, soutenir les personnes aromantiques et réaffirmer avec force notre engagement envers la communauté aromantique. 

La Semaine de sensibilisation au spectre aromantique a été célébrée pour la première fois du 10 au 17 novembre 2014, avant d’être déplacée à la semaine suivant la Saint-Valentin l’année suivante. Ce choix de dates est intentionnel : l’hyper-romantisation de la Saint-Valentin peut être difficile à naviguer pour les personnes aromantiques, et l’ASAW a donc été déplacée à cette période pour offrir un espace où elles peuvent célébrer leurs propres expériences. L’ASAW est reconnue à travers le monde et est organisée par des bénévoles d’Aromantic-Official, d’AUREA et d’autres membres de la communauté, qui proposent des événements, des thèmes et des défis pour les créateurs, ainsi que de l’éducation sur la communauté aromantique et les difficultés auxquelles les personnes aromantiques font face. 

Essentiellement, « aromantique » désigne une personne qui ressent peu ou pas d’attirance romantique. L’attirance romantique est un type spécifique d’attirance qui peut être décrit comme le désir d’entrer dans une relation romantique avec quelqu’un, et elle est distincte d’autres formes d’attirance comme l’attirance platonique, intellectuelle, esthétique ou sexuelle. Ces différents types d’attirance peuvent s’entrecroiser, se chevaucher, être liés ou complètement dissociés les uns des autres, et s’identifier comme aromantique ne signifie rien quant à la manière dont une personne vit d’autres formes d’attirance. 

Les expériences des personnes aromantiques (parfois appelées « Aros ») sont incroyablement diversifiées, d’où le terme « spectre » dans la Semaine de sensibilisation au spectre aromantique. Certaines personnes aromantiques ne ressentent absolument aucune attirance romantique, tandis que d’autres ne la ressentent que dans certaines circonstances, par exemple lorsqu’un lien émotionnel a déjà été établi. Beaucoup de personnes aromantiques n’ont aucun désir d’être dans une relation romantique, mais d’autres trouvent leur bonheur dans ce type de relation. Même les attitudes envers les représentations ou certains aspects de la « romance » varient énormément dans la communauté : certaines personnes aromantiques sont répulsées par l’idée d’embrasser, tandis que d’autres aiment cette activité. Il n’existe pas d’expérience aromantique universelle : il y a autant d’expériences aromantiques qu’il y a de personnes aromantiques dans le monde. Le spectre aromantique inclut plusieurs identités, comme démiromantique, greyromantique, quoiromantique, lithromantique, et bien d’autres encore. 

Une distinction très importante à faire est celle entre l’aromantisme et l’asexualité, qui sont des identités distinctes et complètes en elles-mêmes. Bien que ces deux étiquettes puissent coexister, de nombreuses personnes sont soit allosexuelles et aromantiques, soit asexuelles et alloromantiques. Beaucoup de personnes sur l’un ou les deux spectres utilisent le Modèle de l’Attraction Décomposée pour expliquer cette distinction, qui classe chaque type d’attirance comme une expérience indépendante des autres. Les personnes aromantiques peuvent aussi utiliser une autre étiquette pour décrire une autre forme d’attirance qu’elles ressentent, y compris mais sans s’y limiter : hétérosexuelle/hétéro, homosexuelle/gai/lesbienne, bisexuelle ou asexuelle. Les personnes qui s’identifient à la fois comme asexuelles et aromantiques peuvent voir ces identités comme des facettes distinctes, un ensemble unique, ou quelque chose entre les deux. Il ne faut donc jamais supposer que toutes les personnes aromantiques sont asexuelles, et vice versa. 

Le drapeau aromantique moderne a été conçu en novembre 2014 par Cameron Whimsy après une discussion sur Tumblr et a remplacé deux drapeaux précédents. Il comporte cinq bandes de couleur : vert foncé, vert clair, blanc, gris et noir. Les bandes vertes représentent les identités aromantiques, le blanc symbolise la validité des relations non basées sur l’attirance romantique, et les bandes grise et noire représentent le spectre de la sexualité. 

Les personnes aromantiques font face à plusieurs défis, y compris au sein de la communauté 2SLGBTQIA+. Ces défis sont souvent le résultat de l’amatonormativité, la croyance que tout individu devrait être dans une relation romantique exclusive et de longue durée. Cela peut entraîner l’invalidation de l’identité aromantique, des remarques désobligeantes, des tentatives de « correction » et même l’exclusion de certains espaces 2SLGBTQIA+. 

Malgré ces difficultés, la représentation aromantique s’est améliorée grâce à des figures publiques comme Michaela Coel, Yasmin Benoit, Alice Oseman et Jaiden Dittfach, ainsi que des personnages de fiction comme Dusa (Hades), Gwenpool (Marvel), Isaac Henderson (Heartstopper) et Lilith Clawthorne (The Owl House). 

Cette Semaine de sensibilisation au spectre aromantique, engageons-nous à soutenir la communauté aromantique. Les personnes aromantiques ont toujours existé et continueront d’exister en tant que leurs mêmes individus authentiques. Célébrons leur résilience et leur vitalité. 

Projet d'éducation

Le 7 février 2025 est la journée nationale de sensibilisation au VIH/sida parmi la communauté noire. Tout au long de l’épidémie de VIH/sida, les communautés noires ont été confrontées à des obstacles inéquitables en matière de mesures préventives et de soins pour la maladie, et ce jusqu’à aujourd’hui. L’histoire du virus est marquée par des injustices et des inégalités, en particulier à l’égard des communautés noires et queers.

Au début des années 1980, le public a été informé de l’existence d’une maladie qui allait être connue sous le nom de VIH (virus de l’immunodéficience humaine) et de son stade le plus avancé, le sida (syndrome d’immunodéficience acquise). Le Center for Disease Control (centre de contrôle des maladies) des États-Unis a d’abord recensé des cas chez un petit groupe d’hommes gais de Los Angeles, décrits comme ayant contracté une infection pulmonaire rare, ainsi que d’autres infections inhabituelles. La maladie a d’abord été considérée comme un cancer gay, ce qui a conduit le public à attribuer à tort la maladie à la seule communauté gay. Au fur et à mesure que la maladie se répandait, nombre des premiers patients ayant contracté cette nouvelle maladie avaient déjà commencé à mourir.

Au milieu des années 80, on a découvert que les femmes pouvaient également contracter le sida et le transmettre à leurs enfants, car les rapports de cas provenant du monde entier continuaient à faire état d’une augmentation des taux d’infection dans toutes les catégories démographiques. À cette époque, une épidémie de sida hétérosexuel était en cours en Afrique, en plus de la montée en flèche des taux d’infection dans le reste du monde. Des milliers de personnes ayant contracté le VIH dans le monde entier allaient mourir du sida tout au long des années 1980.

En raison de l’augmentation des taux de mortalité, des recherches ont été menées tout au long des années 1980 afin de mieux comprendre le virus et les moyens de le traiter. De nombreuses idées fausses circulaient sur le virus, en plus des nombreux stigmates et croyances discriminatoires associés au VIH/sida. Bien que les responsables de la santé publique, les hommes politiques, les chercheurs et les organisations communautaires aient commencé à donner la priorité à la crise mondiale et à lui allouer davantage de ressources, ce n’est qu’en 1987 que le premier médicament antirétroviral, l’AZT, a été mis au point.

L’accès à l’AZT et à d’autres traitements était coûteux et le virus touchait de manière disproportionnée les communautés marginalisées et dépourvues de ressources, en particulier les communautés queer de couleur et les pays en développement. En 1997, les Nations unies estimaient qu’environ 30 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH. Cela signifie qu’environ 1 adulte sur 100 dans le monde vivait avec le VIH. Grâce à des ressources disproportionnées, le nombre de décès liés au sida a diminué dans de nombreux pays occidentaux à la fin des années 1990, alors que dans le même temps, le VIH se propageait rapidement en Asie, dans le Pacifique et en Afrique, en particulier en Afrique subsaharienne.

Les traitements et les mesures préventives étant beaucoup moins disponibles dans les pays en développement, les taux d’infection et de mortalité sont montés en flèche en 2002, si bien que le VIH/sida est devenu la première cause de décès dans le monde pour les personnes âgées de 15 à 59 ans. Les communautés africaines ont été les plus durement touchées : en 2002, 28,5 millions d’Africains vivaient avec le VIH et seuls 35 000 d’entre eux avaient accès à un traitement contre le VIH.

Avec autant de personnes touchées par le virus dans le monde, la recherche a proliféré et a conduit à de nouvelles avancées. En 2012, la FDA des États-Unis a approuvé le Truvada utilisé pour la PrEP (prophylaxie pré-exposition), qui permet aux personnes qui n’ont pas le VIH mais qui risquent de le contracter de prendre le médicament pour réduire leur risque de contracter le virus. Cette mesure, associée à une augmentation significative des tests de dépistage, a permis de réduire davantage les taux d’infection. D’abord dans les pays disposant de ressources plus importantes, puis dans les pays en développement. Enfin, en 2023, 29,8 millions de personnes, sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, prenaient des médicaments rétroviraux qui rendaient leur taux de VIH indétectable et empêchaient la transmission du virus à leurs partenaires.

Bien que la diminution des taux d’infection et de mortalité liés au VIH/sida constitue une étape importante, les communautés noires continuent de contracter le virus de manière disproportionnée. De nombreux membres de la communauté noire se heurtent encore à des obstacles dans l’accès à la prévention et aux soins.

Sensibilisation

Chaque année, le 27 janvier, le monde s’arrête pour honorer les vies perdues au cours de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire : l’Holocauste. Il ne s’agit pas seulement de se souvenir des victimes juives, mais aussi de réfléchir à la persécution d’autres groupes marginalisés, y compris les personnes 2ELGBTQIA+. En revisitant ces histoires partagées de souffrance, nous découvrons des leçons qui inspirent la solidarité et l’action collective aujourd’hui. 

Histoires communes de persécution  

Pendant l’Holocauste, les personnes 2ELGBTQIA+ ont fait partie des cibles du régime nazi. Les hommes gais ont été contraints de porter des triangles roses, symboles de honte, qui sont devenus par la suite de puissants emblèmes de la résistance et de la fierté des personnes 2ELGBTQIA+. Beaucoup ont été emprisonnés, soumis à des expériences médicales inhumaines ou tués. Ce chapitre de l’histoire nous rappelle brutalement que la haine prospère lorsque la diversité est perçue comme une menace.  

Au Canada, des progrès ont été accomplis pour que ces histoires ne tombent pas dans l’oubli. Des programmes éducatifs, des expositions et des collaborations entre les communautés juives et 2ELGBTQIA+ ont mis en lumière ces expériences croisées. Ces efforts soulignent l’importance de se tenir ensemble et nous aident à comprendre comment les préjugés et la violence affectent tous les groupes vulnérables. 

La solidarité en action  

Se souvenir du passé n’est qu’une partie de l’histoire – c’est ce que nous faisons avec ces souvenirs qui compte. Partout au Canada, des individus et des organisations préservent la mémoire de l’Holocauste tout en promouvant l’inclusion et l’acceptation. Les efforts de collaboration entre les communautés juives et 2ELGBTQIA+ ont donné lieu à des expositions éducatives et à des projets créatifs qui célèbrent la résilience et la force communes. Ces initiatives ne se contentent pas de susciter des conversations importantes, elles approfondissent également notre compréhension d’histoires interconnectées.  

Elles montrent également que les actions personnelles, aussi petites soient-elles, peuvent être à l’origine de changements significatifs. Que ce soit par l’art, l’éducation ou la défense des droits, ces efforts démontrent comment nous pouvons défier la haine et construire des ponts entre les différentes communautés. La solidarité ne consiste pas seulement à se souvenir d’un passé commun, mais aussi à s’unir activement contre les discriminations persistantes. 

Des leçons pour aujourd’hui  

Les leçons de l’Holocauste sont plus que jamais d’actualité. L’antisémitisme et la discrimination à l’encontre des personnes 2ELGBTQIA+ continuent d’augmenter dans le monde entier, nous rappelant que la vigilance contre la haine est une responsabilité constante. La solidarité dont font preuve les groupes marginalisés, unis par un engagement commun en faveur de la justice et de l’égalité, constitue une force puissante contre ces menaces. 

La journée de commémoration de l’Holocauste nous invite tous à agir, à amplifier les voix des survivants, à nous éduquer et à éduquer les autres, et à lutter contre le sectarisme dans notre vie quotidienne. En comprenant l’impact dévastateur de la haine, nous nous donnons les moyens d’empêcher l’histoire de se répéter. 

Un appel à l’action  

Cette journée est plus qu’un moment de réflexion ; c’est une occasion d’agir et de s’unir. En tirant les leçons de l’histoire commune des persécutions subies par les communautés juives et 2ELGBTQIA+, nous renforçons les liens de solidarité qui nous aident à lutter contre la haine sous toutes ses formes. Envisagez d’assister à une commémoration locale de l’Holocauste, de soutenir une organisation luttant contre la haine ou d’amplifier les voix des survivants et des activistes sur les médias sociaux. Profitons de ce moment pour prendre des mesures, petites ou grandes, en vue de construire un monde où la diversité est célébrée et où la dignité de chacun est respectée.  

Grâce au souvenir et à l’action, nous pouvons faire en sorte que la promesse « Plus jamais ça » ne soit pas seulement un souvenir, mais une réalité. 

Sensibilisation

L’éducation est un droit humain fondamental, indissociable d’une société heureuse et pacifique. Le 24 janvier, nous reconnaissons et célébrons ce droit à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation.  Nous profitons de cette journée pour attirer l’attention sur le rôle crucial que joue l’éducation dans notre passé, notre présent et notre avenir, ainsi que sur le fait que de nombreuses personnes dans le monde sont privées d’un accès libre et complet à cette expérience si importante. 

L’instauration d’une Journée internationale de l’éducation a été déclarée lors d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies le 3 décembre 2018, et la première journée a été célébrée le 24 janvier de l’année suivante.  Depuis lors, des pays et des organisations du monde entier, comme l’UNESCO et Together For Girls, ont commémoré la journée du 24 janvier de diverses manières, notamment par des présentations et des débats organisés par l’ONU.  Chaque année a son propre « thème », allant de « Récupérer et revitaliser l’éducation pour la génération COVID-19 », en 2021, à « L’IA et l’éducation : Préserver l’action humaine dans un monde automatisé ».  

Aujourd’hui, grâce à la technologie et à des organisations telles que Wikipédia, nous pouvons bénéficier d’un accès à l’information plus large que jamais, et pourtant les disparités et les inégalités en matière d’éducation se sont sans doute accrues.  Ces obstacles au droit de la personne qu’est l’éducation peuvent se manifester d’une multitude de façons, et germer à partir d’une variété de sols.  D’une manière générale, les Nations unies estiment que 244 millions d’enfants et d’adolescents dans le monde ne sont pas scolarisés et que 617 millions d’entre eux ne savent ni lire ni faire des calculs élémentaires.  Ces chiffres sont vraiment terribles, surtout si l’on considère le rôle indispensable de l’éducation pour briser le cycle de la pauvreté, combler le fossé entre les sexes et améliorer la qualité de vie dans tous les domaines.  

 L’obstacle le plus important à l’accès à l’éducation est sans doute la discrimination fondée sur le sexe.  Partout dans le monde, des personnes assignées à un sexe à la naissance se sont vues ou se voient encore refuser une éducation complète, sans autre raison que leur sexe perçu.  Même lorsqu’elles sont autorisées à aller à l’école, les filles et les autres enfants et jeunes victimes de discrimination fondée sur le sexe peuvent également subir des pressions sociales les incitant à abandonner l’école après un certain temps, ne pas avoir la possibilité de suivre des études supérieures (qu’il s’agisse de l’enseignement secondaire ou post-secondaire) ou même se voir imposer des restrictions dans les matières qu’ils sont « autorisés » à apprendre.  Même au Canada, où l’accès à l’éducation est relativement large, les filles et les autres enfants victimes de discrimination fondée sur le sexe peuvent être et sont encore victimes de discrimination de la part des enseignants et des administrateurs à l’école.  L’une des principales inégalités scolaires auxquelles tous les enfants peuvent être confrontés au Canada est le fait que l’accès à une éducation sexuelle complète et factuelle varie considérablement en fonction de l’endroit où l’enfant va à l’école.  Toutes les provinces n’imposent même pas l’éducation sexuelle, et exigent encore moins que l’enseignement dispensé soit inclusif, précis et complet.  Bien que cela concerne les enfants de tous les sexes, la quantité d’informations erronées sur les corps féminins et intersexués en particulier signifie que l’absence d’une source d’information impartiale et véridique peut conduire à des idées fausses et dangereuses. 

Si la discrimination éducative fondée sur le sexe est un problème massif et mondial, les inégalités en matière d’éducation peuvent se développer dans une pléthore de domaines différents.  La discrimination éducative fondée sur la race et/ou la classe est un autre défi de taille, surtout si l’on considère les liens qui existent souvent entre les Noirs, les indigènes et les personnes de couleur (BIPOC), d’une part, et la pauvreté, d’autre part.  Il est de notoriété publique que les écoles des quartiers pauvres (qui comptent statistiquement une plus grande population de personnes BIPOC) ont tendance à recevoir moins de ressources que celles des quartiers plus aisés.  Heureusement, ce phénomène a attiré l’attention ces dernières années grâce à des médias tels que Abbot Elementary, qui se concentre sur une école du centre-ville et sur les enseignants qui travaillent incroyablement dur pour compenser le fait qu’ils partent déjà avec un handicap du simple fait de l’emplacement de leur école.  Bien que ce phénomène soit extrêmement visible aux États-Unis, nous, dans le Nord, ne sommes en aucun cas exempts de ce schéma.  Les jeunes des Premières nations, en particulier, sont confrontés à une inégalité massive en matière d’éducation pour un ensemble de raisons interconnectées, ce qui a conduit à un gouffre statistique entre les étudiants des Premières nations et une grande partie du pays lorsqu’il s’agit de pierres angulaires telles que l’obtention d’un diplôme ou d’une éducation postsecondaire complète. 

Un autre domaine de discrimination en matière d’éducation auquel nous ne pensons peut-être pas souvent, mais qui touche un grand nombre de personnes dans le monde et ici au Canada, est celui des obstacles à l’accès à l’enseignement post-secondaire.  Le plus important de ces obstacles est sans doute le coût énorme et souvent prohibitif de l’obtention d’un diplôme, d’une certification ou de toute autre formation supérieure, qui à lui seul oblige d’innombrables personnes à contracter des prêts débilitants ou à renoncer complètement à l’enseignement post-secondaire.  Dans un monde et une économie où le poids et l’importance d’un diplôme semblent ne faire que croître, il n’est pas difficile de voir comment cet obstacle contribue aux cycles générationnels de la pauvreté.  Bien entendu, la race, le sexe, le handicap et d’autres facteurs de marginalisation constituent également des obstacles à l’éducation post-secondaire qui devient de plus en plus nécessaire pour de nombreuses personnes à travers le monde. 

Nous vivons peut-être un âge d’or de l’information, mais la réalité est que nous n’avons pas tous un accès égal à cet âge d’or.  Il est révélateur que cet article n’ait fait qu’effleurer la surface de toutes les façons et raisons pour lesquelles l’accès à l’éducation est restreint ou carrément rendu impossible – et il ne faut pas oublier que l’égalité d’accès à l’éducation est une question véritablement intersectorielle.  Ici, au Canada, bien que nous soyons loin d’être un exemple parfait d’un système éducatif sans faille, nous avons beaucoup plus de privilèges que tant d’autres dans le monde, et nous devons donc faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’un jour, l’éducation soit traitée comme le droit humain fondamental qu’elle est pour tout le monde. 

Sensibilisation

Le mois de janvier est le mois de la sensibilisation à la santé cervicale. C’est l’occasion de s’informer, de discuter et d’agir sur un problème de santé important qui touche de nombreuses personnes, quelle que soit leur identité de genre. Pour les personnes transgenres et les personnes issues de la diversité de genre, ces conversations sont particulièrement importantes. Les barrières systémiques, associées à la désinformation, entravent souvent l’accès aux soins de santé essentiels, ce qui rend la défense et l’éducation plus importantes que jamais.  

L’une des idées fausses les plus répandues est que le cancer du col de l’utérus ne touche que les femmes cisgenres. En réalité, si vous avez un col de l’utérus, vous courez un risque, quelle que soit votre identité sexuelle. Les hommes transgenres et les personnes non binaires ayant un col de l’utérus doivent suivre les mêmes directives de dépistage que les femmes cisgenres. Toutes les personnes ayant un col de l’utérus doivent bénéficier de dépistages opportuns pour garantir une détection précoce et de meilleurs résultats.

Naviguer dans les soins de santé en tant que personne trans ou de genre diversifié peut sembler accablant, en particulier lorsque l’on est confronté à la discrimination ou à la dysphorie de genre dans les établissements médicaux. Cependant, il est essentiel de prendre sa santé en main, et il existe des mesures concrètes à prendre pour rendre le processus de soins de santé plus positif, plus accessible et plus confortable.  

Trouver des prestataires qui vous soutiennent  

Recherchez des professionnels de la santé et des cliniques favorables aux personnes 2SLGBTQIA+. Des ressources telles que le Rainbow Health Network fournissent des répertoires de prestataires de soins de santé respectueux qui connaissent bien les défis spécifiques auxquels sont confrontées les personnes de genre différent. 

Connaître ses droits  

Vous avez droit à des soins respectueux et positifs. Si vous êtes victime de discrimination, des organismes comme Égale Canada offrent des ressources pour vous aider à aborder et à contester les iniquités en matière de soins de santé. La connaissance de vos droits peut également vous aider à revendiquer de meilleurs soins lorsque vous en avez besoin. 

Préparez-vous  

Avant vos rendez-vous médicaux, prenez le temps de noter vos questions et vos inquiétudes. Cela vous permettra de défendre votre santé et de vous assurer que vous recevez les soins dont vous avez besoin. Pensez à demander à votre prestataire de vous expliquer le processus de dépistage et ce à quoi vous pouvez vous attendre pendant la procédure. Demandez-lui comment il compte s’assurer que vos soins respectent votre identité sexuelle. Vous pouvez également demander s’il existe des risques sanitaires spécifiques que vous devez connaître en fonction de votre sexe. En vous préparant à ces questions, vous vous sentirez plus confiant et maîtriserez mieux le processus. 

Envisager le dépistage à domicile

Si les dépistages en clinique sont inconfortables ou inaccessibles pour vous, envisagez de vous procurer des kits d’autodépistage du VPH, qui peuvent être disponibles dans certaines régions. Ils constituent une alternative pratique et privée pour surveiller la santé de votre col de l’utérus.

Ces mesures vous permettent de gérer votre santé cervicale et de recevoir les soins dont vous avez besoin en toute sécurité et avec le soutien nécessaire. 

Si les actions individuelles sont importantes, la création d’un système de soins de santé véritablement inclusif nécessite un changement systémique. Le plaidoyer, l’éducation et la mise en œuvre de politiques de santé positives sont essentiels pour garantir à chacun, quelle que soit son identité de genre, l’accès à des soins cervicaux de qualité.

À la Société historique de la fierté canadienne, nous sommes aux côtés des personnes et des groupes 2ELGBTQIA+ qui ont milité pour un meilleur accès aux soins de santé et qui continuent à faire pression pour un avenir où la santé de chacun est valorisée de manière égale. 

En ce mois de sensibilisation à la santé du col de l’utérus, engageons-nous à partager des informations exactes, à combattre les idées fausses et à plaider en faveur de soins inclusifs. En travaillant ensemble, nous pouvons faire en sorte que la santé du col de l’utérus soit accessible à toutes, quelle que soit leur identité. 

Sensibilisation

La Journée internationale des bénévoles (JIB), qui a lieu chaque année le 5 décembre, est l’occasion pour nous de nous arrêter et de réfléchir au travail incroyable que les bénévoles accomplissent dans le monde entier. Comme le rappelle le programme des bénévoles des Nations Unies (VNU), le bénévolat ne consiste pas seulement à donner de son temps, mais aussi à jouer un rôle actif dans la résolution des problèmes mondiaux. Qu’il s’agisse de s’attaquer au changement climatique, de lutter contre l’injustice sociale ou de prêter main-forte en temps de crise, les bénévoles sont souvent les premiers à s’engager. Leurs efforts sont essentiels pour susciter des changements positifs, aider à atteindre des objectifs sociaux, environnementaux et économiques et faire de ces ambitieux objectifs de développement durable (ODD) une réalité.  

Le thème de la JIB 2024, Des bénévoles divers, des communautés plus fortes, reflète parfaitement le cœur du bénévolat. Les bénévoles viennent de tous les horizons et apportent des perspectives uniques, mais ils sont unis par un engagement commun à améliorer le monde qui les entoure. Qu’ils fassent partie d’une organisation formelle ou qu’ils aident simplement leur communauté de manière informelle, les bénévoles font partie intégrante de la lutte contre les problèmes mondiaux qui nous affectent tous. En période d’incertitude, le volontariat est une source d’espoir et de force, montrant que lorsque les gens travaillent ensemble, ils peuvent faire une réelle différence.  

 Le pouvoir du bénévolat dans la réalisation des ODD  

Comme le souligne le programme VNU, les bénévoles sont essentiels pour atteindre les ODD. Ces objectifs, qui comprennent l’élimination de la pauvreté, la promotion de la santé et du bien-être, l’avancement de l’égalité des sexes et la lutte contre le changement climatique, ne peuvent être atteints sans la participation active des communautés sur le terrain. Les bénévoles aident à transformer ces grands objectifs mondiaux en actions locales significatives. Ils travaillent avec les communautés pour créer des solutions qui sont non seulement efficaces mais aussi inclusives.  

Les recherches du programme VNU montrent que 862,4 millions de personnes dans le monde se portent volontaires chaque mois, et qu’un grand pourcentage de ce bénévolat est informel, comme aider un voisin ou organiser un événement local. Alors que le bénévolat formel tend à être dominé par les hommes, les femmes sont plus susceptibles d’être impliquées dans le bénévolat informel. Ces chiffres montrent à quel point le bénévolat est essentiel pour renforcer les communautés, combler le fossé entre les générations et donner aux gens les moyens de prendre en main leur développement. En outre, le bénévolat fait évoluer les mentalités, transformant les participants en contributeurs actifs qui aident à construire des communautés plus empathiques et connectées.  

Remédier à la pénurie de bénévoles au Canada

Au Canada, cependant, le paysage du bénévolat est confronté à des obstacles croissants. Dans son dernier rapport datant de 2022, Statistique Canada a constaté que 65 % des organisations ont fait état d’une pénurie de nouveaux bénévoles, tandis que 50 % d’entre elles ont eu du mal à retenir ceux qu’elles avaient. En outre, 42 % des organisations ont eu du mal à obtenir des engagements à long terme de la part des bénévoles, alors que 74 % d’entre elles ont constaté une augmentation de la demande pour leurs services.  

Cet écart entre la demande de services et la disponibilité des bénévoles souligne la nécessité de renforcer les ressources des organisations basées sur le bénévolat. Avec moins de personnes qui se proposent pour aider, le fardeau retombe souvent sur un groupe plus restreint de personnes engagées, ce qui fait qu’il est plus difficile pour les organisations à but non lucratif et les organisations caritatives d’atteindre leurs objectifs.   

Pourtant, malgré ces difficultés, les bénévoles continuent de travailler dur pour créer des communautés connectées et résilientes. La Société historique de la fierté canadienne (SHFC), entièrement gérée par des bénévoles, en est un exemple. Le dévouement des membres de la SHFC permet de préserver et de partager l’histoire de la communauté 2SLGBTQIA+ au Canada, en veillant à ce que les histoires importantes d’activisme, les étapes importantes et les luttes soient documentées pour les générations futures. 

Comment faire une différence

La Journée internationale des bénévoles est l’occasion de reconnaître l’impact tangible du bénévolat et la façon dont il renforce les communautés. Qu’il s’agisse d’organisations formelles ou de simples actes de gentillesse, le bénévolat consiste à trouver des moyens de contribuer qui vous semblent significatifs. Offrir son temps ou ses compétences, à quelque titre que ce soit, permet de créer des liens et des systèmes de soutien qui profitent à tous. 

Sensibilisation

Avertissement sur le contenu : cet article traite de la violence fondée sur le sexe, de la violence à l’égard des enfants, de la violence sexuelle, d’autres types spécifiques de violence et de la mort.  Veuillez prendre soin de vous si vous décidez de lire cet article.   

Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une journée qui est devenue terriblement pertinente ces dernières années et, en fait, ces dernières semaines.  Nous profitons de cette journée pour nous mobiliser en faveur de l’éradication de la violence sexiste sous toutes ses formes dans le monde entier et pour sensibiliser à l’omniprésence de cette violence, qui est si répandue et insidieuse que les Nations unies et d’autres organisations influentes l’ont qualifiée de « pandémie ».    

La date du 25 novembre a été choisie pour commémorer l’assassinat, en 1960, des trois sœurs Mirabal, de courageuses militantes politiques de la République dominicaine dont la mort a été ordonnée par le dictateur de l’époque.  Elle a été célébrée pour la première fois en 1981 par des activistes lors des premières Encuentros Feministas Latinoamericanas y del Caribe (fr : Rencontres féministes d’Amérique latine et des Caraïbes) à Bogotá et a reçu une résolution officielle des Nations unies le 7 février 2000.  Depuis lors, cette journée a été adoptée comme une occasion importante dans le monde entier, avec des organisations telles que les Nations unies, le Conseil de l’Europe et le Conseil de l’Europe.   

Cette journée marque également le début des seize jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre, qui servent à mettre en lumière la violence dirigée non seulement contre les femmes, mais aussi contre tous ceux dont le genre est marginalisé.  Ces journées sont observées jusqu’à la Journée des droits de la personne, le 10 décembre, qui marque le moment où, en 1948, les Nations unies ont adopté et proclamé la Déclaration universelle des droits de la personne, un document monumental pour l’époque qui influence encore aujourd’hui la lutte pour l’égalité des droits.   

Au Canada, les seize jours comprennent également le 6 décembre, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.  Cette journée nous rappelle les événements du 6 décembre 1989, lorsque la tragédie a frappé l’École polytechnique de Montréal et que 14 femmes ont été massacrées lors d’un acte de violence profondément misogyne par un homme qui prétendait « lutter contre le féminisme ».  Ce qui s’est passé à l’École polytechnique a ébranlé le pays et, chaque année, nous, Canadiens, saisissons l’occasion non seulement de nous rappeler ces horribles événements, mais aussi de nous réengager à faire en sorte qu’un tel acte de haine sexiste ne se reproduise plus jamais. 

La violence à l’égard des femmes prend d’innombrables formes à tous les stades de la vie d’une femme, et les statistiques indiquent qu’une femme sur trois dans le monde sera confrontée à la violence fondée sur le genre au cours de sa vie.  En 2023, au moins cinquante et un mille femmes sont mortes à cause de la violence fondée sur le genre, ce qui signifie qu’une femme a été assassinée toutes les dix minutes pendant toute l’année.  Ce chiffre est inimaginablement terrible, et pourtant ces pertes tragiques ne sont qu’une facette de l’épidémie de violence à laquelle les femmes sont confrontées dans le monde entier.  Les Nations unies définissent la violence à l’égard des femmes comme « tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou mentales, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».   

Pour être un peu plus précis, la Commission pour l’égalité entre les femmes et les hommes du Conseil de l’Europe a défini neuf types de violence à l’égard des femmes, en les classant non pas en fonction de l’étape de la vie ou de la période, mais en fonction du contexte social.  Il s’agit de la violence au sein de la famille ou la violence domestique, le viol et la violence sexuelle, le harcèlement sexuel, la violence en milieu institutionnel, les mutilations génitales féminines, les mariages forcés, la violence dans les situations de conflit et d’après-conflit, les meurtres au nom de l’honneur et le non-respect de la liberté de choix en matière de procréation.   

La violence fondée sur le sexe a une histoire incroyablement ancienne qui jette son ombre sur la terre entière et peut être perpétrée tant par des individus que par des sociétés.  Les procès des sorcières et l’esclavage sexuel imposé aux « femmes de réconfort » étaient des actes de violence étatique à l’encontre des femmes, mais ils ne sont en aucun cas les seuls à se distinguer de la sorte et ne sont en aucun cas des reliques du passé.  La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes sert à nous rappeler ce fait, et bien que les progrès accomplis jusqu’à présent puissent sembler effroyablement faibles et que le chemin qu’il nous reste à parcourir puisse être écrasant, cette journée nous invite également à nous engager pleinement dans la lutte jusqu’à ce que nous ayons toutes la garantie d’une vie sûre, sécurisée et joyeuse. 

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Sensibilisation

La Semaine de sensibilisation aux questions trans n’est pas seulement une date sur le calendrier ; c’est le moment de célébrer la vie et les contributions des personnes trans, bispirituelles, non binaires et de genre diversifié, tout en reconnaissant les défis permanents auxquels elles sont confrontées. Le Canada a fait des progrès dans la reconnaissance des droits des trans, comme en témoigne la déclaration conjointe de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) et du défenseur fédéral du logement au début de l’année, qui appelle à la reconnaissance et à la protection des droits fondamentaux des trans. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Les personnes transgenres continuent d’être confrontées à l’exclusion et à des défis dans différents domaines de la vie, et c’est là que le soutien de la communauté et l’allié deviennent importants.  

Les personnes transgenres sont souvent confrontées à des discriminations et à des traitements injustes, notamment en matière de logement et de soins de santé. Une enquête réalisée en 2023 par le Réseau national des femmes pour le logement et l’itinérance a révélé que près de la moitié des personnes interrogées ayant une identité de genre différente ont signalé une discrimination de la part des propriétaires en raison de leur identité de genre, et il en va de même dans les refuges pour sans-abri. La peur d’être maltraité ajoute à l’instabilité du logement, Trans PULSE Canada ayant constaté que 50 % des personnes transgenres interrogées s’attendaient à être victimes de discrimination lorsqu’elles cherchaient un logement. Ces statistiques soulignent la nécessité d’adopter des lois qui garantissent à chacun, quelle que soit son identité de genre, une chance équitable de trouver un logement sûr et stable.  

Les défis sont particulièrement pressants pour les jeunes de la communauté transgenre. Selon une déclaration de la CCDP, les débats politiques ont souvent négligé la santé, la sécurité et les droits des jeunes transgenres et de la diversité de genre. Les conclusions de Trans PULSE Canada pour l’année 2021 ont montré que deux jeunes trans et non-binaires sur cinq ont sérieusement envisagé de se suicider, et qu’un sur dix a fait une tentative de suicide. Cette réalité alarmante souligne la nécessité de créer des environnements favorables où les jeunes transgenres peuvent s’exprimer en toute sécurité. Davantage de ressources spécialement conçues pour les jeunes trans peuvent aider à répondre à ces besoins et contribuer à leur bien-être, en veillant à ce qu’ils se sentent entendus, respectés et acceptés.  

Nous pensons qu’il est important de mettre en lumière les voix et les histoires des transgenres. Par le biais de l’éducation, de la narration et de la défense des droits, nous nous efforçons d’améliorer la compréhension et de susciter l’empathie et le soutien du grand public. Mais le travail de plaidoyer n’est pas quelque chose que les organisations trans et 2ELGBTQIA+ peuvent faire seules. Cette responsabilité nous incombe à tous – individus, leaders communautaires, éducateurs et décideurs politiques. En nous informant sur les questions trans, en soutenant les organisations qui défendent les droits des trans et en plaidant pour des politiques inclusives, nous pouvons tous contribuer à créer des espaces où les personnes trans se sentent respectées et en sécurité. 

En cette semaine de sensibilisation aux droits des transgenres, reconnaissons nos progrès et le travail qui nous attend. La défense des droits des personnes transgenres ne se limite pas à une semaine ; elle implique de traiter chaque personne avec respect et dignité au quotidien. En nous unissant, nous pouvons créer un environnement dans lequel tous les individus se sentent en sécurité et valorisés pour ce qu’ils sont. 

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